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Les nouveaux standards simplifient la production de services interactifs

La société IDP vient de montrer la voie de la simplification des solutions d’édition de services interactifs. Si la tendance se confirme, ce domaine pourrait bien échapper à la coupe des ingénieurs et autres développeurs.

La télévision interactive, toujours à l’âge des balbutiements, cherche encore ses marques. Les acteurs du secteur s’interrogent sur les modèles d’affaires à adopter et, à l’image d’Alain Staron, directeur général de TPS Interactif, ne misent guère sur les recettes supposées du t-commerce, le commerce en ligne via la télévision interactive. Néanmoins, les cabinet d’études, tels Ovum, continuent de promettre à ce business le plus radieux avenir. Ainsi, d’ici à 2005, les quelque 144,5 millions d’utilisateurs de télévision interactive recensés dans le monde seraient amenés à dépenser 62 milliards de dollars (70,8 milliards d’euros) par le biais de leur petite lucarne. Sur cette question, Patrick Laffitte, président d’IDP, n’a pas d’états d’âme : “ La télévision analogique consomme beaucoup trop de bande passante. Le passage en numérique permet de disposer de plus de canaux, et devient plus rentable pour les opérateurs. Dès lors qu’on utilise un décodeur ?” donc un matériel informatique ?” la télévision devient interactive ! ” CQFD.Son entreprise, créée en 1997 et cotée au Nouveau Marché de Paris, propose depuis lors des solutions d’édition et de mise à jour de services interactifs pour la télévision numérique. Des procédés logiciels adoptés par les deux opérateurs satellite français, Canal Satellite et TPS, ainsi que par le câblo-opérateur Noos et divers opérateurs à travers le Vieux Continent, notamment en Scandinavie, en Pologne et en Espagne. Pour Patrick Laffitte, la convergence des services proposés sur internet et des services interactifs disponibles sur la télévision numérique n’est pas encore d’actualité. “C’est clairement l’utilisateur qui dicte les choix, et l’expérience montre qu’il souhaite obtenir des services dont l’utilisation est d’une simplicité biblique.” Cette facilité d’utilisation transparaît dans le mode de fonctionnement quasiment ” Wisywig ” de Regie Line 2.0, la suite logicielle d’édition, de publication et de mise à jour d’IDP.”De la conception à la publication, le fournisseur de contenus ne doit pas être freiné technologiquement, explique Thierry Gruszka, le créateur de la solution. Nous nous sommes appuyés sur le langage XML pour la description du service de l’application. Mais la solution n’est pas pour autant destinée à des développeurs. Le processus de description est transparent.

Une architecture qui permet de s’affranchir des étapes usuelles

L’utilisation d’un standard procède de la volonté d’aboutir en bout de production à la diffusion au format DVB d’applications compatibles avec n’importe lequel des systèmes d’exploitation des décodeurs numériques existants, qu’ils se nomment Open TV, Mediahighway, MHP (Multimedia Home Platform, basé sur le langage Java, à l’origine développé par Sun Microsystems), Liberate ou MS TV, le dernier né de chez Microsoft. L’architecture de Regie Line, qui a fait l’objet d’un dépôt de brevet, permet de s’affranchir des étapes usuelles d’intégration, incluant tests et validation, auprès de chacun des systèmes d’exploitation, mais également auprès de chaque marque de constructeur de décodeur du parc d’un opérateur. Thierry Gruszka affirme que la durée de la phase d’intégration peut être réduite, selon la complexité de l’arborescence de l’application à déployer, de six mois à quatre semaines. À titre d’exemple, “ lorsque Lagardère Interactive a décidé de se lancer sur le marché [des services interactifs, ndlr], la société a pu produire rapidement six applications, à raison d’une toutes les deux semaines, rappelle Patrick Laffitte, le patron d’IDP. Sur ce marché, les notions d’économie d’échelle et de “time-to-market” restent des facteurs décisifs.

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Christophe Dupont