Passer au contenu

Les nouveaux radars automatiques sont en chemin

Cinq cents appareils supplémentaires vont être installés en 2007. Certains d’entre eux permettront de contrôler d’autres infractions que l’excès de vitesse.

Après la mise en service cet été de radars en hauteur sur des ponts et des pylônes, la Sécurité routière s’apprête à lancer un nouveau programme de contrôle automatisé encore plus performant pour 2007. Décidé à passer au-dessous de la
barre des 4 000 tués sur les routes de France, le Premier ministre, Dominique de Villepin, a annoncé début juillet la mise en place l’année prochaine de 500 nouveaux radars, dont 300 fixes et 200 mobiles. Le nombre total de
radars s’élèvera ainsi à 2 000 unités.La grande nouveauté tiendra dans l’installation de 50 radars destinés à contrôler d’autres types d’infractions que la vitesse, comme le non-respect des feux rouges, des stops et des ‘ interdistances ‘
(intervalle entre deux véhicules). Pour le ministre des Transports, Dominique Perben, ‘ il faut qu’en zone urbaine aussi le respect des règles soit mieux observé ‘. C’est dans ce but qu’un appel
d’offres a été lancé par l’Etat aux entreprises privées.Si le mystère reste entier sur les modèles de nouvelle génération qui seront choisis, il est d’ores et déjà possible d’en dégager les caractéristiques principales, car ces radars sont actuellement testés sur plusieurs autoroutes et dans
quelques villes.Expérimentés par Toulouse ou Le Vésinet, les dispositifs automatiques concernant les feux rouges sont composés, selon le site de la Sécurité routière, de deux éléments : ‘ un appareil capable de donner la
position d’un véhicule par rapport à la ligne de feu rouge et un procédé de prise de vue servant de preuve à l’infraction ‘.
Une caméra numérique effectue la prise de vue, tandis que le système optique fonctionne soit avec
des capteurs placés sous la chaussée, soit en analysant la bande vidéo avec un logiciel spécifique.

Lutter contre le vandalisme, une priorité

La question des interdistances a, pour sa part, fait l’objet d’un groupe de travail au ministère des Transports qui a abouti à un arrêté en 2004. Les différents acteurs du marché se sont basés sur cette décision pour mettre au point
leurs modèles. Le principe ? Mesurer le temps ou la distance entre deux véhicules, sachant que l’intervalle ne doit pas être inférieur à deux secondes.Les radars dédiés à la vitesse ne seront pas en reste. Leur amélioration est également au coeur des préoccupations des constructeurs. Premier objectif, les rendre encore plus compacts, plus faciles à installer dans des endroits
jusque-là inaccessibles et donc moins visibles des automobilistes et moins exposés à la détérioration. Perfectionner le matériel antivandalisme constitue aussi une priorité. ‘ Les radars possèdent désormais une fonction
autonome de contrôle périphérique. Avant, il y avait un système d’alarme à l’intérieur de la cabine. Maintenant, des capteurs et parfois des caméras peuvent déclencher un système de type alarme intrusion ‘,
précise Mathieu
Chéné, de Mercura, l’un des principaux intervenants du marché, avec Sagem et Britax.Outre une qualité de plus en plus fine de la prise de vue numérique, certains radars sont capables de surveiller jusqu’à quatre voies en même temps, à l’image du Mesta 2000 de Sagem. Cette société propose même d’installer des cabines
leurres dont certaines pourraient être équipées ponctuellement d’un radar.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Amélie Charnay