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Les normes financières IAS-IFRS vont devoir réviser leurs comptes en 2004

Retard à l’allumage et faible implication des DSI, les groupes français n’auront pas d’autre choix que de redoubler d’efforts pour passer aux nouvelles spécifications internationales.

A un peu plus d’un an de l’échéance 2005, les groupes cotés nationaux seront-ils prêts à franchir le pas ? A la lecture de la première édition de l’observatoire IFRS de Cartesis-KPMG sur l’application des
nouvelles normes comptables en France, le doute est permis. Sur les 71 entreprises sondées, 17 % n’ont toujours pas initié de projet et 32 % s’estiment
déjà en retard sur le calendrier. ‘ Une majorité de comptes ont achevé la phase de diagnostic général mais commencent seulement à mettre les mains dans le cambouis ‘, observe Marianne Soumoy, directrice
marketing de Cartesis France.Pour autant, 86 % des sondés ont confiance dans leur capacité à tenir les délais… Autre constat alarmant : la faible implication de la DSI. Elle n’est présente dans les structures de projet que dans 36 % des
cas. De même, si 80 % des entreprises ont prévu de réaliser une étude d’impact sur les systèmes d’information, seules 35 % l’ont déjà fait.

Adaptations logicielles conséquentes

Cependant, 68 % des groupes retiennent l’adaptation des systèmes d’information comme l’enjeu le plus stratégique du chantier, juste après la communication financière (76 %). Un paradoxe. Ce décalage
serait lié aux travaux en cours ou à entreprendre sur la phase d’analyse détaillée. Dans les prochains mois, l’informatique serait donc amenée à prendre le train en marche et à monter progressivement en puissance.A défaut d’étude d’impact, les groupes cotés ont déjà leur idée sur les logiciels à adapter ou à changer. Outil stratégique de la communication financière, le logiciel de consolidation/reporting arrive, sans surprise, en
tête de liste avec 70 % des suffrages et même 83 % chez les grands noms du CAC40 et des indices SFB 120/250. La mise en conformité exige, en effet, des aménagements conséquents sur ce type de produits et un certain nombre de
pré-requis : capacité à gérer en période transitoire à la fois les normes locales et le référentiel IFRS, traitement de l’information sectorielle, annexes détaillées et qualitatives…Si les PGI ne se classent qu’en cinquième position (48 %), la difficulté de leur adaptation ou de leur changement est jugé, par anticipation, très important ou assez important par 61 % des sondés.

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Xavier Biseul