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Les Mondiaux d’athlétisme dans les starting-blocks du Web

Les sites de France2 et France3 proposeront aux internautes trois forfaits payants pour visionner sur leur écran d’ordinateur les épreuves d’athlétisme des Mondiaux d’Helsinki, du 6 au 14 août.

Ceux qui ont repris le chemin du travail en ce mois d’août pourront, même loin de leur téléviseur, suivre les performances des Français aux Mondiaux d’athlétisme d’Helsinki, du 6 au 14 août. La Toile leur offre en effet une
solution de repli.Le groupe France Télévisions proposera sur ses deux sites, france2.fr et france3.fr, des images en direct de la compétition par streaming, celles-là mêmes diffusées par les deux chaînes de télévision publique. Ce
service n’est cependant pas gratuit. L’internaute féru de sport devra débourser 1,69 euro pour un forfait de deux heures d’antenne, 3 euros pour la journée entière et 10 euros pour la totalité de la compétition. Pour payer, il n’a que
l’embarras du choix : la carte bleue, le SMS, mais encore
le système Wha (prix reporté sur sa facture Internet), par exemple.Une connexion minimale ADSL à 512 kbits/s est indispensable (l’internaute a droit à un test gratuit de 5 minutes, pour juger de la qualité)… ainsi qu’une tolérance de la part de l’entreprise. Car, selon France
Télévisions, les adeptes des retransmissions sportives sur la Toile se trouvent plutôt dans les bureaux. ‘ Les gens regardent quand ils ont un moment, quand ils font une pause. Comme le mail ou le téléphone, ça passe bien dès
lors qu’il n’y a pas d’abus ‘
, explique Pierre Grenet, directeur des antennes Internet de France2 et France3. La diffusion en direct sera le ‘ plus ‘ d’un site entièrement consacré aux Mondiaux. Au menu : des séquences vidéo tirées des journaux télévisés, des interviews vidéo, des tableaux de résultats, des infos, le calendrier des
épreuves, etc.

Le Web, pour des images qui ne passent pas toujours à l’antenne

France Télévisions n’en est pas à sa première tentative en la matière. La chaîne a déjà proposé un tel service lors des éditions 2004 et 2005 de Roland-Garros et du Tour de France. Dans le cas du tennis, le Web sert aussi à diffuser des
images qui ne passent pas à l’antenne : l’internaute choisit le match et le court qu’il souhaite regarder, à l’instar de l’abonné à MaLigneTV (France Télécom), partenaire cette année de France Télévisions pour Roland-Garros.Dès lors qu’une chaîne du groupe France Télévisions acquiert les droits télévisuels, l’entité France Télévisions Interactive est prioritaire pour négocier la diffusion sur le Web, ‘ mais ce n’est pas toujours
automatique ‘
. Ainsi, le groupe public propose certains matches de football, ceux de la Coupe de France et de la Coupe de la Ligue, mais il n’est pas prévu de les proposer sur Internet pour le moment.
‘ L’horaire ne rend pas pertinent une diffusion sur le Web. A cette heure-là, les gens sont, en principe, chez eux ‘, souligne Pierre Grenet.En termes de fréquentation, constatée ou attendue, le diffuseur public ne donne pas de chiffres précis. Il indique seulement que l’audience Web de Roland Garros a été multipliée par quatre entre 2004 et cette année. Les utilisateurs
optent en majorité pour des forfaits de deux heures, mais la moitié des revenus au moins provient des forfaits à la journée ou pour toute la durée de l’épreuve.

… et pour les expatriés

A l’avenir, France Télévisions Interactive souhaiterait pouvoir proposer des images en streaming aux expatriés privés de France2 et France3. ‘ A ce jour, nous ne négocions les droits qu’à
l’intérieur de l’Hexagone et pour les DOM ‘.
Les Jeux olympiques d’hiver de Turin, début 2006, seront en principe déclinés également sur Internet. Le Paris-Dakar, lui, est à l’étude.De son côté, TF1 devrait proposer, l’an prochain, l’accès sur son site à un match de Ligue des champions. La chaîne a acquis les droits de diffusion pour un match de son choix, jusqu’en 2009, et qui incluent également la retransmission
sur Internet. Mais elle ne donne pour le moment aucune précision sur les modalités. A noter que TF1 a également remporté les droits télévisuels et Internet de la prochaine Coupe du monde de football en 2006, en Allemagne. Ce qui laisse augurer une
déclinaison Web de l’événement.

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Guillaume Deleurence