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Les mondes virtuels piègent-ils nos enfants ?

Entre incitations à la dépense, et publicités plus ou moins cachées, les mondes virtuels tentent-ils de faire payer nos enfants ?

Les adultes sont accros à World of Warcraft et à Second Life. Les plus jeunes ont aussi leurs mondes virtuels, où ils peuvent se retrouver pour jouer et tchater. Bien plus fréquentés que les mondes pour adultes, ces lieux virtuels connaissent un succès que l’on ne soupçonne pas.Ainsi, Habbo Hotel draine-t-il plus de 80 millions d’adolescents dans le monde (86 millions de comptes créés fin 2007). Et le mignon Neopets, 150 millions !Mais ces lieux virtuels sont-ils des endroits fréquentables ou de sombres incitations à acheter pour cibles faciles, à coup de SMS et d’appels surtaxés ? Peut-on les laisser jouer sans surveillance sur ces sites ? Si l’argent virtuel, et parfois réel, coule à flots – chaque monde a sa propre monnaie –, les jeunes ne sont pas incités de façon directe à dépenser, et il est tout à fait possible d’y évoluer sans débourser un centime.Tous fonctionnent sur le même principe : le jeune joueur crée un compte et se voit ainsi attribuer un personnage ou avatar à personnaliser, une chambre à améliorer… Il peut alors évoluer dans l’univers virtuel, y jouer, rencontrer d’autres membres, s’en faire des amis. On trouve différents modes de paiement et de façons de dépenser. Directement, comme chez Toontown et Barbiegirls où l’on joue gratuitement, mais où une formule d’abonnement ou l’achat d’un accessoire donnent accès à plus de contenu.

Des dépenses bien réelles

Sur Habbo Hotel et Taatu, c’est plus insidieux. On peut en effet accéder gratuitement à la majorité des lieux et utiliser toutes les fonctions. Mais pour décorer sa chambre et en faire profiter ses amis, il faut des crédits. Ceux-ci s’acquièrent de différentes manières. Il y a les moyens de paiement tels que la carte bleue ou le compte PayPal qui nécessitent l’intervention des parents. Mais il existe aussi d’autres moyens comme le SMS ou les appels surtaxés de type audiotel où les enfants n’ont pas besoin d’un adulte. C’est là qu’il faut être vigilant et éplucher les factures de son opérateur et de son fournisseur d’accès pour éviter les mauvaises surprises.Nous avons jugé les différents mondes virtuels de cette sélection d’après tous ces critères : la présence ou non d’incitations à dépenser, la facilité à le faire, le contenu de ces univers virtuels ainsi que la nature des activités

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Magali Rangin