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Les meilleures pratiques du développement logiciel font leur nid dans les SSII locales

Pratique de SSII internationales, le modèle CMMi se répand désormais dans des sociétés de taille plus modeste. A l’image de SQLI, Aedian et SII.

Ce n’est certes pas encore une vague de fond. Juste les prémices d’une tendance. Quelques sociétés de taille moyenne viennent de ponctuer leur démarche d’une évaluation en matière de développement logiciel.
Autrement dit, elles adoptent le fameux modèle de meilleures pratiques CMMi (Capability Maturity Model integration). Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les SSII locales ne se situent pas forcément à la traîne des acteurs
internationaux des services informatiques.La société SII, spécialisée en externalisation de recherche et développement, a ainsi annoncé l’évaluation de son agence d’Aix-en-Provence au niveau CMMi3. La société Aedian a évalué au niveau 2 l’ensemble de
ses prestations réalisées au forfait. Même démarche chez SQLI, qui a atteint le niveau 3 ?” la SSII est alors théoriquement capable de conduire des projets à l’identique avec une qualité constante.Point de démarche purement opportuniste ou marketing, selon ces sociétés. Elles se réclament d’une culture de recherche permanente de progrès dans les pratiques. ‘ Notre société a toujours collé à une
demande d’industrialisation des services. La démarche CMMi vient compléter notre stratégie ‘,
revendique Didier Vergnières, directeur technique de la SSII Aedian.SQLI fait figure de précurseur en la matière : dès l’été 2002, le groupe a entamé une démarche d’amélioration de ses développements logiciels. L’ensemble de l’activité forfaitaire des quinze agences, qui
représente environ 50 % des revenus du groupe, se voit désormais évalué au niveau 3. Précisons néanmoins que seuls l’agence de Toulouse et le centre de service de Rabat (Maroc) ont été évalués par un auditeur agréé.SII s’est lancée dans l’aventure en 2003. Avec pour site pilote son agence d’Aix-en-Provence, certifiée officiellement au niveau 3 depuis décembre 2005, et dont la Direction des constructions navales constitue
le principal client. ‘ Mais les pratiques se sont largement diffusées dans l’entreprise ‘, précise Luc Van Hauwaert, responsable assurance qualité.

Le coût freine la démarche

Les sociétés mentionnées représentent des exceptions. Si pléthore de SSII s’intéressent au modèle, peu transforment l’essai. Le coût d’une démarche de validation refrène les élans. D’autant que les retours
sur investissement n’apparaissent substantiellement qu’à partir du niveau 3. Stade auquel la société peut envisager des économies d’échelle sur les développements.S’il s’agit ici essentiellement d’initiatives dues à des dirigeants, ces pratiques d’évaluation devraient venir répondre, dans un avenir proche, à une demande émanant des donneurs d’ordre. La montée en
puissance des services achats conduit dorénavant les grandes entreprises à chercher des sociétés tournées vers l’engagement de résultat (forfait), un domaine plus facile à mesurer et codifier. Le modèle CMMi pourrait ainsi devenir à terme un
moyen pour elles de mieux ‘ benchmarker ‘ leurs prestataires et de cerner la manière dont ils travaillent. ‘ Certains clients dans le monde bancaire commencent à demander un niveau de maturité
minimal pour certains appels d’offres ‘,
observe Eric Chanal, directeur des opérations CMMi de la SSII SQLI. Un grand groupe bancaire comme BNP Paribas, adepte du CMMi, pousse d’ores et déjà certains de ses
prestataires à adopter le modèle.

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Olivier Discazeaux