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Les logiciels et les services

Pour enrichir votre smartphone, les éditeurs de systèmes d’exploitation mobiles proposent chacun leur boutique de logiciels en ligne. Des magasins plus ou moins bien achalandés.

Prenez en main un smartphone actuel, quel qu’il soit : vous constaterez vite qu’il propose, de base, un grand nombre de fonctions. Communication (téléphonie, messagerie professionnelle et personnelle, messagerie instantanée sur certains modèles), gestion personnelle, bureautique (avec des visionneuses Office et PDF intégrées), navigation Web, multimédia, divertissement, ce sont des appareils prêts à l’emploi. Ça ne vous suffit pas ? Vous en voulez plus ? Pas de problème. Un grand nombre de smartphones actuels (en fait, tous ceux dont le système d’exploitation colle à la définition d’“ ouvert ”, voir en page 34) peuvent être enrichis avec des logiciels en tout genre, développés par des éditeurs tiers. Le tout, de manière de plus en plus simple.

Les ouvertures du Wi-Fi

Enrichir son ordinateur de poche ne date pas d’hier. À la grande époque des assistants personnels, Palm et Microsoft avaient constitué de grands écosystèmes logiciels autour de Palm OS et de Windows Mobile. Sauf qu’à l’époque, rares étaient les appareils équipés du Wi-Fi, encore plus ceux dotés d’un accès au réseau cellulaire ; il fallait télécharger le programme souhaité sur son ordinateur, puis synchroniser son PDA afin de l’installer. Laborieux. À mesure que les PDA, puis les smartphones, sont devenus communiquants, le téléchargement et l’installation directs des programmes sur l’appareil sont devenus possibles.La tendance actuelle est à la mise en place de “ boutiques ” intégrées aux OS mobiles permettant de consulter des informations sur les logiciels proposés, puis de les télécharger. Apple, Palm, Microsoft, Google, Blackberry, Nokia… chaque grand nom des smartphones possède la sienne, plus ou moins garnie. C’est pratique pour l’utilisateur, qui peut obtenir de nouveaux logiciels en quelques opérations simples et à partir d’un seul endroit. S’y ajoute un effet communautaire : les possesseurs de smartphones aiment se montrer leurs découvertes logicielles !Pour les éditeurs de systèmes d’exploitation, c’est un moyen de contrôler ce qui est proposé sur leur plate-forme de distribution : dans certains cas, les logiciels doivent être avalisés par l’éditeur de l’OS, voire certifiés électroniquement. Le plus souvent, le développement de logiciels pour smartphones n’est pas très complexe pour les développeurs : les langages utilisés sont répandus et maîtrisés (Java, C, C++…), les environnements de développement sont en général gratuits, mais le droit de publier une application se paie. C’est ainsi que procède Apple, mais cela ne semble pas beaucoup gêner les développeurs : la barre des 100 000 logiciels disponibles sur l’App Store vient d’être franchie, avec au total plus de 2 milliards de téléchargements.

Pourquoi le jailbreak ?

La plate-forme d’Apple ne fait pourtant pas que des heureux et, comme tout succès, fait l’objet de critiques. En particulier, les limitations imposées aux développeurs : ils ne doivent pas mettre au point de programme dupliquant des fonctions de base de l’iPhone (ou de l’iPod touch, qui utilise quasiment le même OS mobile), fonctionnant en tâche de fond, ou proposant de la voix sur IP sur le réseau 3G des opérateurs… De plus, tout programme développé avec l’environnement fourni par Apple ne peut être distribué que sur l’App Store. Certains développeurs, trouvant ces restrictions trop importantes, sont passés du “ côté obscur ” et proposent leurs œuvres sur des plates-formes de téléchargement alternatives, notamment Cydia ou Icy (qui n’est plus maintenue depuis fin octobre). Celles-ci sont accessibles après une opération simple baptisée jailbreak, à la légalité douteuse, mais qui vise à s’affranchir des blocages et limitations imposés par Apple. Elles doivent cependant être utilisées avec circonspection : certes, elles proposent des programmes qui peuvent transformer votre iPhone et lui apporter des fonctions ou des réglages inédits, mais aussi des logiciels initialement payants sur l’App Store mais “ craqués ”. Le phénomène n’est pas anodin : en France, selon Pinch Media (qui étudie l’utilisation des logiciels mobiles), 8 % des iPhone sont jailbreakés ; la même étude estime qu’une application payante sur deux est aussi disponible en version piratée… et constate que ces mêmes versions plantent plus que les officielles. À n’utiliser qu’en connaissance de cause !

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Christophe Gauthier