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Les logiciels de médiation en pleine expansion

Le marché est poussé par les mobiles et les réseaux IP. Avec l’arrivée du GPRS et de l’UMTS, il est promis à un bel avenir.

Depuis deux ou trois ans, de nouveaux acteurs sont apparus chez les fournisseurs des opérateurs de télécoms : les éditeurs de logiciels de ” médiation “. Ils remontent du réseau des informations pour alimenter les applications métier des exploitants ?” facturation, détection des fraudes, etc. Parmi les acteurs majeurs européens du secteur, figurent l’Israélien XACCT, l’Irlandais Openet et le Finlandais Comptel. Selon ce dernier, le marché devrait augmenter de 30 % l’année prochaine, essentiellement alimenté par les déploiements du GPRS et de l’UMTS. “La croissance des outils de médiation résulte de la conjonction de deux facteurs, estime Jacques Michelon, directeur France d’Openet : la généralisation des réseaux IP, ainsi que le développement du “prépayé” dans les mobiles et, bientôt, dans les réseaux fixes.”

Prendre en compte la multitude de services

Jadis, les réseaux étaient spécialisés et assez homogènes. Le constructeur fournissait les équipements avec les outils de gestion (OSS) et les applications. Le dialogue entre ces derniers était direct et simple. En outre, la facture se payait après consommation, donc en différé.La tendance est aujourd’hui aux réseaux multiservices, offrant une large diversité de prestations (vocale, transfert de données, vidéos, réseaux privés virtuels). D’où l’hétérogénéité des équipements ?” commutateurs, routeurs, serveurs, pare-feu, etc. Et la difficulté à les faire communiquer directement avec les applications métier.En outre, les mobiles ont amené la mode du prépayé. A chaque appel, nommé ” événement “, le logiciel de médiation établit un ” ticket ” en corrélant toutes les informations du réseau. Il le transmet au système de facturation, qui applique la grille tarifaire et vérifie que l’utilisateur reste dans les limites de son contrat. L’arrivée du GPRS et de l’UMTS entraînera aussi une multitude de services : on ne facturera plus un temps de communication, mais plusieurs services ?” téléchargement de musique, vidéo, messagerie multimédia, service de diffusion automatique de Bourse, etc. “Dans un réseau de mobiles, on compte aujourd’hui environ quarante millions d’événements par jour. Avec les générations de réseaux suivantes, on atteindra cent millions “, estime Jacques Michelon.

Architectures similaires pour stratégies divergentes

Sur ce secteur tout neuf, les stratégies divergent. Ainsi, XACCT a conçu son produit Usage pour les réseaux IP fixes. Et il joue plutôt la carte du partenariat pour étendre son champ d’action ?” par exemple, en se couplant avec les systèmes émettant les ” tickets ” voix sur GSM et, plus tard, avec ceux émettant les tickets IP pour les réseaux mobiles de troisième génération. A l’inverse, Openet a fait de son offre Fusionworks un outil plus universel, qui s’adapte à tous les types de réseaux grâce à un moteur de corrélation d’informations paramétrable à base de règles dans un langage de haut niveau, comme TCL. Mais, quelles que soient les stratégies, l’architecture des produits est, grosso modo, la même : des collecteurs récupèrent les informations à partir des équipements, un moteur les agrège et constitue les tickets IP, qu’une couche de distribution transmet aux applications, tandis qu’une base de données stocke l’historique des événements.

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Jean-Pierre Soulès