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Les jeunes pousses sous les fourches caudines des investisseurs

France Finance & Technologie a analysé 120 start up présentées à Capital-IT. Son étude tente de mettre en lumière les critères qui plaisent aux investisseurs.

Beaucoup d’investisseurs aimeraient définir le modèle économique idéal et spécifique d’une jeune pousse. Celui qui marche et qui préfigure le succès. Celui qui, toutefois risqué pour un financier, lui permettrait de ” mettre au pli ” les projets proposés pour mieux les comparer. L’organisateur de Capital-IT, France Finance & Technologie (FFT), vient de tenter cet exercice en dressant le portrait- robot de la jeune pousse à succès, issue du panel des cent vingt entreprises sélectionnées au cours de ces rencontres semestrielles. Son étude tient donc davantage du constat de l’existant que de la recherche d’un modèle idéal théorique. Au départ, les start up ont été analysées en fonction de quatre secteurs différents (voir le tableau ci-dessous) : dot com/portail, concepteur/éditeur, opérateur/ entreprise de services et de développement, fournisseur d’accès.France Finance & Technologie chiffre certaines caractéristiques – pour certaines déjà connues, mais non quantifiées – communes aux jeunes pousses. Par exemple, le fait que l’entrée en Bourse soit un axe majeur du développement à court et moyen termes pour les 78 % des entreprises qui l’envisagent. Ou encore que la gestion des ressources humaines constitue l’un des points faibles des start up au début de leur vie : cette fonction représente moins de 1 % des effectifs des jeunes pousses lors de leur passage à Capital-IT. Mieux, l’étude détermine également les différentes étapes de croissance des entreprises dans le temps. Il appara”t ainsi que, en moyenne, une jeune pousse de type dot com/portail voit, en deux ans d’existence, son chiffre d’affaires évoluer de 3 à 76 millions de francs et son effectif passé de 32 à 85 personnes tout en gardant des résultats négatifs (voir le tableau ci-dessous).Dans le même laps de temps – et plus particulièrement pour les entreprises de services en B to C -, les marchés géographiques tendent à évoluer. Et si la France reste le marché dominant – même si sa part relative diminue au fil du temps -, la part de la clientèle européenne prend, petit à petit, de l’importance. Et cela au détriment des rêves d’export vers les Etats-Unis que promettent les entreprises à leur création.

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Corinne Montculier