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Les jeunes pousses peinent à s’installer en Allemagne

L’implantation outre-Rhin d’entreprises innovantes bute sur des obstacles financiers et culturels.

Pourquoi les start up high-tech françaises ne s’implantent-elles pas davantage en Allemagne, premier marché européen ? Organisé par la Fondation Sophia-Antipolis, un colloque sur le sujet insiste sur les freins, tel le lieu. “Paris ou Londres concentre 85 % des affaires, mais en Allemagne, le choix est vaste, estime Dominique Pouliquen. PDG de Realviz, spécialisé dans le traitement d’images 2D/3D et installé à Stuttgart, il a dû affiner son approche du marché. “Les grands comptes nouent des relations sur le long terme et exigent, en contrepartie, de multiples assurances. Pour ces clients haut de gamme, le service doit être au diapason : logiciel et documentation en langue maternelle, support technique ad hoc, etc.” De plus, chaque land mène sa politique d’aide à l’innovation. La Bavière concentre ainsi 30 % des start up outre-Rhin et dispose d’un budget de 50 millions d’euros pour l’innovation logicielle : l’équivalent de l’enveloppe de l’Anvar pour les NTIC ! Deux cent soixante mille emplois spécialisés et un véritable “campus software” (Viveon, Validas, Intrafind, Logistic Objects, etc.) ont été ainsi créés à Munich.

Les start up françaises non éligibles pour les aides

La situation est similaire pour Berlin-Brandenbourg, haut lieu de la “Neue ?-konomik”, et pour la dynamique Berlin*startup, qui a doublé le nombre de ses jeunes pousses en 2000, en le portant à mille. Mais les Français n’entrent guère dans le cadre d’éligibilité des aides, “souvent conditionnées par la création minimale d’emplois sur cinq ou dix ans. Il est difficile pour une start up, surtout étrangère, de le garantir”, avance Thierry Baujard de la société de conseil Europe on Line. Deux points positifs toutefois pour le cousin germain : les formalités de création d’entreprise très simples et la fiscalité plus avantageuse qu’en France.

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Xavier Biseul