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Les jeunes pousses de la high-tech changent de voilure

Le récent e-krach s’est traduit par une hausse relative de projets technologiques. Plus réalistes, ces derniers attirent les capitaux avec une stratégie de croissance mieux ciblée.

Tirant les leçons de l’e-krach de l’an dernier, les start up high-tech sont devenues prudentes. “Elles doivent réduire leurs ambitions en arrivant à l’équilibre dès la fin de leur troisième année. Et converger vers un cycle moyen de retour sur investissement, c’est-à-dire un ROI plus court, passant de 48 à 36 mois “, note Stéphane Roussier, président de France Finance et Technologies. La rentabilité est mise en avant, au même titre que la technique, le marché ciblé et le business plan. C’est ce que résume la deuxième édition de l’Observatoire des start up qui insiste sur le virage vers de véritables projets technologiques, un meilleur équilibre entre phases de financement et un retour à l’innovation, puisque 44% des start up qui se présentent à Capital-IT ont déposé des brevets. Une maîtrise qui se traduit par une hausse du nombre des éditeurs de logiciels dans le panel des start up présentées à Capital IT depuis l’e-krach de septembre dernier.Ces perspectives plus roses ne lèvent pas toutes les inquiétudes : dans tous les cas, la demande de capitaux est plus forte que l’offre. Les valorisations des start up restent donc à la baisse, d’autant que les fonds investis sont limités. “La levée moyenne a chuté de moitié. Ainsi, le premier financement passe de 24 millions de francs avant la crise, à environ 13 millions de francs aujourd’hui “, chiffre Stéphane Roussier. Avec moins d’argent, les start up doivent repenser et réorganiser leurs investissements. Ainsi, leurs dépenses liées à la recherche et au développement par le biais de la sous-traitance atteignent 24% du budget R&D, contre 15% auparavant – les entreprenautes ne pouvant plus tout prendre en charge en interne (hébergement de sites, conception).

Des recrutés plus jeunes

e budget des ressources humaines diminue de moitié. Désormais, les recrutements reculent (de vingt et une à seize personnes la première année en moyenne) et se rajeunissent (de vingt-cinq à vingt ans). Et ce même si la fonction de DRH, qui n’apparaissait l’an dernier qu’à partir de la troisième levée de fonds, prend une certaine importance dès le premier tour. Enfin, 2001 devrait tout de même profiter d’un ballon d’oxygène, car les dossiers des start up, certes moins nombreux, sont plus matures et mieux structurés. Sur deux cent quatre projets présentés à Capital IT, 74% ont réalisé une opération, dont sept introductions en Bourse.

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Clarisse Burger