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Les investisseurs misent sur les casinos en ligne

PartyGaming, numéro un du poker en ligne, va entrer en Bourse. Le marché des jeux online pèserait 8,2 milliards de dollars.

En 1997, Partygaming faisait ses premiers pas sur la Toile mondiale. Aujourd’hui, le groupe basé à Gibraltar emploie plus de 1000 personnes. Il réalise un chiffre d’affaires de 601,6 millions de dollars pour un bénéfice de
383 millions de dollars. La société souhaite s’introduire à la Bourse de Londres.Discrète sur les montants qu’elle souhaite lever, PartyGaming a toutefois annoncé qu’elle désirait ouvrir au public 23 % de son capital, dont 5,6 % seront réservés à ses employés. Les analystes prédisent déjà qu’il pourrait
s’agir de la plus importante introduction en Bourse réalisée à Londres depuis quatre ans. L’un de ses concurrents, sportingbet.com, coté depuis 2001 outre-Manche, est valorisé à 936 millions de livres sterlings, soit 1,387 milliard
d’euros.Depuis quelques mois déjà, les jeux en ligne ont la cote. Le cabinet Christiansen Capital Advisors LLC estime que les revenus générés par les casinos sur Internet ont atteint 8,2 milliards de dollars en 2004. Ils représentent
3,4 % de la totalité du chiffre d’affaires engrangé par les établissements physiques de jeux. En 2009, les revenus des jeux d’argent sur Internet devraient atteindre 22,7 milliards de dollars, soit 8,1 % du chiffre d’affaires des
casinos.Ces différentes projections ont poussé les casinos à se doter progressivement d’établissements en ligne. Début 2002, le groupe Partouche, un des géants du secteur, a par exemple signé un contrat de licence avec une société offshore afin
d’exploiter www.casino-partouche.com. Le site n’est accessible qu’en version gratuite depuis la France,
législation oblige.

Un marché du poker évalué à un milliard de dollars en 2004

En outre, ces établissements en ligne sont ultrarentables. Ils sont situés pour la plupart dans des paradis fiscaux, où l’activité sur les jeux d’argent est très peu taxée. C’est ainsi qu’ils entrent, fort logiquement, dans les bonnes
grâces des investisseurs. Dont certains ont même constitué un fonds de capital-risque spécialement dédié au rachat des casinos en ligne. Ainsi, le plutôt opaque Rising Star Gaming ?” dirigé par on ne sait quels investisseurs ?”
compte dans son portefeuille les sites de jeux Hampston Casino, Portofino Casino, Express Poker et Magic Gold Casino.Parmi les différents jeux en ligne, le poker est celui qui aiguise le plus les appétits. Favori des internautes, il draine à lui seul près de 25 % du total des revenus générés par les jeux sur Internet. Une manne qui a représenté,
en 2004, près de 1 milliard de dollars. Christiansen Capital Advisors prédit que son chiffre d’affaires devrait avoisiner en 2009 les 6,4 milliards de dollars. C’est pourquoi Sportingbet n’a pas hésité à débourser entre 300 et
400 millions de dollars pour Paradise Poker (le montant final de l’opération reste à définir en fonction de ses résultats).Rien d’étonnant alors à ce que les marchés attendent avec impatience l’introduction en Bourse de PartyGaming. L’établissement s’est imposé comme le numéro un du poker en ligne, et revendique à ce jour plus d’un million d’utilisateurs.
Ce seul jeu lui a rapporté 553 millions de dollars en 2004, soit 92 % des revenus de la société. Toutefois, PartyGaming nest pas seul en course : son concurrent Pacific Poker devrait venir se risquer à la cote au cours du deuxième
semestre 2005.

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Hélène Puel