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Les internautes toujours plus nombreux à quitter France Télécom

Les Français choisissent en majorité de s’affranchir totalement de France Télécom pour leurs abonnements Internet et téléphonique.

Les Français se sont convertis massivement au haut-débit, si l’on en croit les derniers chiffres présentés par l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes). En un an, le nombre d’accès ADSL a doublé,
pour atteindre 8 millions de lignes à la fin du deuxième trimestre 2005. Un chiffre qui place la France en tête des pays européens.Et la croissance est tirée principalement par les abonnements en dégroupage. Même si le dégroupage partiel (plus de 2 millions de lignes au 30 juin) possède une grande avance sur le total (256 000 lignes), ce dernier
augmente désormais à un rythme plus rapide : sur 15 000 demandes d’abonnement dégroupé par semaine, le dégroupage total en représente 10 000. Les internautes sont donc de plus en plus nombreux à s’affranchir de France Télécom. Le
dégroupage total leur permet en effet de confier la totalité des prestations télécoms (Internet, téléphone et abonnement téléphonique) à un opérateur concurrent.Comme le fait remarquer l’Arcep, c’est aussi à travers le dégroupage total qu’ils bénéficient des offres les plus riches. En effet, les opérateurs alternatifs comme Free, Alice ou neuf-Cegetel proposent des débits allant jusqu’à
20 Mbits et des services associés comme la télévision.

La moitié de la France privée de dégroupage total

Si la France du haut-débit existe, elle reste limitée géographiquement. Pouvoir quitter France Télécom n’est aujourd’hui possible que pour 52 % de la population française. Et l’autorité de régulation constate que l’extension
géographique du dégroupage a fortement ralenti depuis quelques mois avec, par exemple, seule une quarantaine de nouveaux sites au second semestre 2005.Pour inciter les opérateurs à réinvestir dans le déploiement de leurs équipements, l’Arcep travaille sur deux chantiers importants. D’un côté, maintenir la pression sur les prix facturés par France Télécom aux autres opérateurs.
Dernière action en date : le choix de la méthode de valorisation de la boucle locale cuivre, soumise à consultation publique. Elle permettra d’ici à la fin de l’année de fixer au mieux le prix réel de la boucle locale, partie du réseau qui
arrive directement chez l’abonné. La précédente baisse des prix de juillet devrait déjà permettre aux opérateurs alternatifs d’étendre leur couverture à 60 % de la population.Second grand axe : permettre aux opérateurs de mutualiser leurs équipements et ainsi de rentabiliser leurs investissements sur des répartiteurs ruraux, desservant moins de lignes. La solution, dite de localisation distante, passe
généralement par une subvention des collectivités locales. A terme, ce scénario permettrait détendre le dégroupage à 75 % de la population. Mais sa réalisation devrait prendre encore plusieurs années.

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Karine Solovieff