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Les internautes ont réponse à tout sur Yahoo! France

Le portail Internet lance une version hexagonale de Yahoo! Answer. Ses membres répondent gracieusement à toutes les questions que vous vous posez. Explications.

‘ Où partir en voyage dans une région sympa à moins de 4 heures de Paris ? ‘, ‘ avec la remontée des taux d’intérêt faut-il encore investir dans l’immobilier en
France ? ‘
ou encore ‘ dans quelles villes françaises se produira Cesaria Evora cet été ? ‘ Voici le genre de questions qui laissera plus d’un moteur de recherche
perplexe, aussi évolué soit-il. Pour répondre aux interrogations de sa communauté française, Yahoo! lance dans l’Hexagone son service de recherche humaine.L’américain y met à contribution le savoir de ses membres. Les internautes posent une question dans n’importe quel domaine. Celle-ci est rendue publique sur le service Yahoo! Answer pendant 14 jours. Durant cette période, tout à
chacun peut à loisir apporter sa pierre à l’édifice. Les réponses sont publiées sur le site, mais également envoyées par mail à l’individu ayant sollicité l’aide de la communauté. Pour poster comme pour répondre à une question, il est nécessaire de
posséder un compte sur le portail.Ce lointain descendant du service téléphonique SVP a pris le pari de la gratuité. ‘ Nous n’avons aucune velléité pécuniaire. Instaurer une rémunération en fonction des réponses des internautes créerait un fossé
entre les utilisateurs. Le cercle vertueux dans lequel le contenu attire les utilisateurs qui créent eux-mêmes du contenu supplémentaire serait rompu. Nous sommes aujourd’hui sur un modèle de monétisation de l’audience ‘,

développe Olivier Parriche, le tout récent directeur du pôle innovation de Yahoo! Europe. A terme le service pourrait, comme c’est déjà le cas en Grande-Bretagne, proposer des liens sponsorisés. ‘ Mais en aucun cas de la
publicité ne sera insérée dans les mails de réponse ‘,
assure Christophe Parcot, directeur général Europe de Yahoo!.

Lycos a ouvert son service en mars dernier

L’idée proposée par le portail n’est pas nouvelle. Au plus fort de la bulle Internet, des moteurs, comme Ask Jeeves, faisaient intervenir le facteur humain pour aider les internautes dans leur recherche. Une équipe de salariés cherchait
à l’époque sur le Web les questions les plus fréquemment posées et en trouvait les réponses. Celles-ci étaient alors mises à disposition de ses utilisateurs. Faute de masse critique, le moteur a abandonné ce modèle pour revenir à une recherche plus
classique.Plus récemment, d’autres portails ont lancé leur propre service de questions-réponses. A l’inverse de celui de Yahoo!, l’outil développé par Google est payant. Ses utilisateurs indiquent combien ils sont prêts à débourser pour recevoir
l’information. Encore en bêta test, Google Answer sévit pour l’instant sur le continent américain.Sur le marché français, Lycos a grillé la politesse aux deux géants de la Toile. Le portail propose depuis mars dernier Lycos IQ, un service gratuit basé sur le même principe de partage du savoir. Pour inciter la participation des
internautes, la filiale de Beterlsmann s’appuie sur un système de points dispensés en fonction des questions posées. Mais ils ne donnent droit à aucune forme de rémunération.Ces diverses initiatives possèdent les qualités mais aussi les défauts des encyclopédies virtuelles universelles telle Wikipedia. Un utilisateur peut facilement vous induire en erreur. Aucun des portails n’exerce de contrôle a
posteriori
sur les réponses proposées. ‘ C’est pourquoi nous invitons les personnes ayant posé les questions à noter les réponses qu’ils ont estimé les plus pertinentes. Ainsi, chaque membre reçoit une note qui
permet de juger de la fiabilité des réponses des experts ‘,
insiste Olivier Parriche. Un système qui tient du garde-fou, mais qui n’assure pas 100 % de réponses exactes.

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Hélène Puel