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Les internautes cultivent leur réseau professionnel sur Viaduc.com

A l’instar de LinkedIn ou d’Ecademy dans les pays anglo-saxons, le site reprend le concept du réseau social virtuel pour le monde francophone.

Chefs d’entreprise en quête de fournisseurs, travailleurs indépendants, collaborateurs désirant réorienter leurs activités professionnelles à l’extérieur de leur entreprise du moment, ils sont désormais 23 000 sur Viaduc.com, à
pratiquer quotidiennement l’une des nouvelles des marottes du Web : le réseau social virtuel.Ce site est né de l’imagination de trois anciens de Caramail [qui fut, il y a quelques années, l’un des tout premiers webmails francophones, NDLR]. Le principe est simple : pour intégrer le réseau, l’internaute
peut, soit s’inscrire, soit répondre à une invitation envoyée par un membre du réseau. ‘ Ensuite, l’essentiel est de ne pas rester dans son coin et de faire preuve d’initiative ‘, explique Marc Reef,
l’un des co-fondateurs.‘ Nous enregistrons 500 à 1000 demandes de mise en relation par jour ‘, commente Thierry Lunati, qui gère la partie technique du site. La prise de contact ne peut toutefois pas
dépasser le quatrième degré de connexion : M. X peut entrer en relation avec M. Y, puis avec les contacts directs de M. Y et ainsi de suite jusqu’au quatrième niveau de relation. Par ailleurs, un membre peut décider de lui-même s’il souhaite,
ou non, être contacté par n’importe quel autre membre du réseau, sans recommandation particulière.Les sollicitations intempestives et déplacées sont très vite relevées et les membres qui abusent de ces pratiques peuvent être exclus. ‘ Nous n’en arrivons que très rarement à cette extrémité, explique
Thierry Lunati. Nous avons mis en place des filtres qui nous permettent de détecter les membres qui essuient des refus de demande de mise en relation bien supérieure à la moyenne du site. Dans ce cas, c’est que quelque chose ne fonctionne
pas correctement et nous prenons alors contact avec eux. ‘

Un site en accès gratuit

Devant le succès de l’entreprise, les responsables du site prépare, d’ici à trois mois, une formule Premium payante avec, notamment, des services spécialement développés pour les cabinets de recrutement et les chasseurs de têtes. Une
population qui compte parmi les utilisateurs les plus assidus du site. 90 % du site devraient rester cependant en accès gratuit. Au rythme où vont les choses, Viaduc.com devrait compter à la fin de l’année entre 150 000 et
200 000 membres.‘ Il s’agit d’un réseau à vocation exclusivement professionnelle ‘, précise Marc Reef. Ce qui le différencie de certains sites anglo-saxons, comme Friendster ou, dans un temps plus reculé
encore, SixDegrees. Que ce soit en Allemagne, en Espagne ou en Belgique, le concept repris par Viaduc.com est aujourd’hui largement répandu sur le Web. Mais il a véritablement pris son envol grâce aux succès de LinkedIn aux Etats-Unis et d’Ecademy
en Grande-Bretagne. Seul le monde francophone semblait rester jusqu’à présent sensiblement à lécart du phénomène.

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Philippe Crouzillacq