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Les internautes conviés à décrypter les « war logs » de WikiLeaks

Slate.fr, Owni.fr et le site du Monde diplomatique proposent aux internautes de décrypter et de commenter les documents militaires sur la guerre d’Afghanistan mis en ligne par WikiLeaks.

Depuis quelques jours, les rapports révélés par le site WikiLeaks, qui détaillent six ans de guerre en Afghanistan, font grand bruit dans les médias. Cette affaire est présentée par certains comme la plus grande fuite de données de l’histoire de la guerre et du renseignement. Et cette somme incroyable de données, si elle ne révèle « rien de nouveau » selon les autorités américaines, est analysée avec soin et a déjà mis en évidence nombre de bavures passées sous silence ou oubliées par les médias.

On notera à ce sujet le travail incroyable réalisé à partir de ces rapports par le Guardian (l’un des trois journaux, avec le New York Times et Der Spiegel, à avoir eu accès aux documents avant leur mise en ligne par WikiLeaks), qui, avec force articles et cartes sur son site, montre les affrontements sous un nouvel angle.

Maintenant que les fuites ont eu lieu et que les premiers articles ont paru, les internautes sont désormais invités à participer au tri et à l’analyse de ces rapports de guerre. C’est ce que l’on appelle le « crowdsourcing », et c’est la raison d’être de War Logs, une web app proposée par Owni en collaboration avec Slate.fr et le site du Monde diplomatique. L’application permet de parcourir les quelque 90 000 rapports d’événements, de contribuer à leur décryptage et de laisser des commentaires si l’on y découvre quelque chose d’intéressant.

Pratique, War Logs facilite la navigation dans les rapports – que l’on peut trier par pays, par catégories et d’après l’origine des victimes – ainsi que le décryptage de ces fiches absconses, grâce à une base de données intégrée comprenant les mots de jargon et acronymes les plus fréquemment utilisés par les militaires de l’Otan. Owni, chantre de ce « journalisme de données », met par ailleurs régulièrement à jour une page contenant les informations mises en évidence par les internautes.

Ce n’est pas la première fois que WikiLeaks crée l’événement en publiant des informations confidentielles. A la fin de l’année dernière, le site avait publié 500 000 messages du 11 septembre 2001. Livrés sans aucun classement, ils avaient également été, mais dans une moindre mesure, analysés et commentés par les internautes.

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Eric Le Bourlout