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Les interfaces de communication

Ordinateurs de bureau – et encore plus portables – voient les moyens de se connecter au Web ou en réseau se multiplier.

Prenez un ordinateur portable actuel et comparez-le à un modèle d’il y a une dizaine d’années. Outre l’encombrement sensiblement réduit et le prix bien plus bas, une des différences les plus marquantes réside dans les systèmes de communication intégrés. Les machines de l’époque étaient généralement équipées d’un modem 56K pour un accès à Internet à bas débit ; en revanche, le port Ethernet, pour se connecter au réseau de son entreprise (les routeurs domestiques et les box ADSL n’étaient pas encore à l’ordre du jour), était souvent en option, auquel cas il fallait installer une carte additionnelle dans le port PC Card pour en bénéficier.

Le portable d’aujourd’hui , lui , est devenu une incroyable machine à communiquer. Le modem 56K n’est plus obligatoirement présent, mais il continue de faire de la résistance. La prise Ethernet est désormais présente dans toutes les configurations. Elle est désormais complétée par le Wi-Fi, devenu le standard de fait pour accéder sans fil à Internet. Dispositif complété, sur des configurations un peu plus haut de gamme, par le Bluetooth (pour échanger des données avec un téléphone mobile ou divers périphériques) ou la connexion 3G, pour surfer à haut débit grâce aux réseaux mobiles. Et c’est là que ça se gâte, car diverses normes cohabitent !

Pour les connexions filaires, le Fast Ethernet (100 Mbit/s maximum), reste très répandu. De plus en plus souvent, sur des machines neuves et pas forcément très chères, vous serez loti d’une prise Gigabit Ethernet à 1 000 Mbit/s maximum. Mais celle-ci doit être correctement paramétrée pour être utilisée à fond (voir page ci-contre). Attention, à l’heure actuelle, aucune box ADSL n’est équipée de tels ports ; les FAI semblent considérer que le Fast Ethernet suffit à la majorité de leurs clients. Nous le regrettons.

Dans les arcanes du Bluetooth

Côté Bluetooth, rares sont les fabricants qui indiquent clairement la version de la norme radio qu’ils intègrent. Par exemple, le Bluetooth 2.0 +EDR (EDR signifiant Enhanced Data Rate, pour un débit théorique de 3 Mbit/s au lieu de 720 kbit/s en version 1.2) se trouve toujours dans de nombreux modèles d’Acer, alors qu’Apple a déjà évolué vers le Bluetooth 2.1. Les deux sont heureusement compatibles mais la version 2.1 simplifie grandement l’appairage des équipements.

L’interface 3G, présente surtout sur des configurations haut de gamme (et souvent en option), peut être compatible avec les réseaux de type HSDPA et HSUPA, ce que nos opérateurs appellent communément 3G+. Le HSUPA est une évolution du HSDPA qui accroît sensiblement la vitesse d’envoi des données (5,8 Mbit/s théoriques et autour de 1 Mbit/s en pratique, contre 384 kbit/s en HSDPA), pour une vitesse de réception de 7,2 Mbit/s – et même, en théorie, jusqu’à 14,4 Mbit/s. Pour surfer à haut débit sur ces réseaux mobiles, autant s’assurer que la carte intégrée prenne en charge le HSUPA.

Les tribulations du Wi-Fi

Mais le composant réseau le plus problématique à l’heure actuelle n’est autre que le Wi-Fi. Aujourd’hui, la majorité des portables (ainsi que des PC de bureau prééquipés, ou des équipements pour leur ajouter le sans-fil) disposent d’une interface à la norme 802.11n. En soi, c’est une avancée : compatible avec les précédentes générations de Wi-Fi, cette norme permet de quasiment doubler la portée (jusqu’à 250 m en extérieur, 70 m en intérieur) et d’atteindre des débits bien supérieurs (jusqu’à 300 Mbit/s actuellement et 600 Mbit/s théoriquement atteignables).

Le gros problème, c’est que cette norme, en cours d’élaboration depuis plusieurs années, vient tout juste d’être finalisée. Les machines qui en sont actuellement équipées s’appuient donc sur une version antérieure de la norme, un brouillon en somme. Résultat, les incompatibilités ne sont pas rares. Mettre à jour régulièrement le logiciel interne et les pilotes de ses équipements réseau employant le 802.11n est donc nécessaire, en croisant les doigts pour qu’une telle mise à jour soit déjà disponible en cas de pépin… Et c’est un réflexe qu’il va falloir conserver encore pendant quelques mois, le temps que la version définitive de la norme soit publiée et adoptée par les constructeurs.

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Christophe Gauthier