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Les informaticiens prennent goût au risque

Sondage 01/Ifop : les informaticiens sont de plus en plus attirés par les PME et surtout les start-up qui leur proposent, les unes, de prendre des responsabilités, les autres, de vivre une aventure.

Mon premier va dans une PME pour être responsable. Mon second montre une attirance marquée pour les start up afin de participer à une aventure. Mon troisième cherche à améliorer son CV en rejoignant une entreprise française qui ait une image. Mon tout est de proposer, aux candidats, un projet mobilisateur. En une charade, voici résumées les envies d’emploi des informaticiens du milieu de l’an 2000. Comparativement à l’an dernier, un véritable bouleversement s’est opéré. Mais que reste-t-il donc aux grandes qui, hier, battaient le rappel avec succès ? Elles intéressent encore, certes, ceux qui cherchent une certaine image et, surtout, une assurance de sécurité. Mais les candidats y sont moins nombreux qu’hier.Dans ce paysage, deux perdants : les très petites structures traditionnelles (TPE) et, plus relativement, les multinationales. Preuve que l’informaticien se sent bien dans une structure à sa mesure où il bénéficie d’une certaine reconnaissance d’identité. Cette enquête, réalisée par l’Ifop pour le compte de 01 Informatique (*), a le mérite de dresser très clairement la tendance actuelle de l’emploi : pour séduire, les sociétés doivent avoir une dimension humaine et, surtout, proposer un projet mobilisateur, tant technologique que personnel.

Conjuguer le salaire, la carrière et la qualité du travail

La réponse à la question ‘ où aller travailler ‘ est riche d’enseignements. Dans l’ordre vient : pour aller dans une PME, puis dans une grande entreprise, ensuite dans une start up, une multinationale et, enfin, loin derrière, une TPE. Sans conteste, les informaticiens aiment les petites et moyennes entreprises. A tel point qu’ils sont un sur trois à les préférer pour aller travailler. Sans doute la taille, de 50 à moins de 200 salariés, incite-t-elle à une meilleure adéquation entre identité personnelle, dimension humaine et intérêt professionnel. Mais il faut se garder de généraliser.Les 31 % d’informaticiens qui cherchent à aller dans une PME ne le veulent pas seulement pour avoir une identité et une reconnaissance dans une entreprise à taille humaine. De même, ceux qui cherchent la qualité du travail ou les avantages divers liés aux grandes entreprises n’iront pas nécessairement dans une grande entreprise française ou une multinationale. Ou encore les informaticiens bâtisseurs qui ont besoin d’un défi fort et mobilisateur, qui désirent montrer ce qu’ils savent faire, ne choisiront pas toujours d’adhérer à un projet start up. Voilà pourquoi, lorsque l’on demande aux informaticiens de noter les entreprises, ils placent en tête de leur hit-parade les grandes structures, notamment lorsqu’il s’agit des sociétés qui utilisent l’informatique.
Entre les trois motifs principaux du choix (salaire, carrière et qualité), les attirances sont diverses. Vis-à-vis du salaire, il est incontestable que les PME regagnent des points en revalorisant leurs offres. Les grands groupes restent sur le principe de miser sur la notoriété, en vendant leur nom ou l’image qu’ils véhiculent à tout candidat désireux de compléter son CV.De leur côté, les start up, où les salaires ne sont pas toujours les plus élevés, restent comparables. Elles préfèrent se positionner sur la potentialité de toucher des stock options avantageuses, en cas de réussite. Vis-à-vis de la carrière, les choix sont plus aléatoires. Il n’existe pas de règle générale. Tout salarié peut bénéficier de promotions ou d’opportunités, qu’il soit dans une grande entreprise, une PME ou une start up. C’est une question d’opportunité : il suffit d’être au bon endroit au bon moment.Quant à la qualité de vie, tous les informaticiens reconnaissent travailler beaucoup. Chaque structure essaye donc de mettre en avant ses accords 35 heures et le télétravail. Sauf les start up, où l’enjeu est différent : la réussite n’a pas de prix. Reste une valeur commune, toutes les sociétés, quelle que soit leur taille, plaident désormais pour l’abandon des horaires pour le forfait jour, qui privilégie la réalisation du projet au contrôle du temps de travail. C’est ce que certains appellent ‘ l’effet 35 heures ‘

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Hubert d'Erceville