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Les grandes entreprises invitées à revoir leur stratégie web

Selon le cabinet d’études Mercer, deux tiers des projets internet attendent un retour sur investissement. Seules échappent à cette règle les initiatives liées au c?”ur de métier de l’entreprise.

Attention, danger : les entreprises investissent à fonds perdus dans l’e-business. Dans son étude “L’internet, quand la fête est finie”, Mercer Management Consulting dresse un constat alarmiste : deux tiers des grandes entreprises attendent toujours un retour de leurs investissements internet. Pire, elles persévèrent dans leurs politiques de dépenses. Ce qui fait craindre au cabinet de conseil en stratégie “une gabegie de même ampleur, voire supérieure, au naufrage des dotcom”.Mercer Management Consulting a interrogé cent trente dirigeants de grandes entreprises, dont Michael Paravicini, directeur des systèmes d’information de Commerzbank. Il témoigne : “Jusqu’à présent, l’e-business n’a fait que coûter de l’argent.” Ce reproche rappelle le procès fait dans le passé aux progiciels de gestion intégrés (PGI). Pour Georges Vialle, vice-président de Mercer Management Consulting, la situation est totalement différente : “Certes, la mise en place de PGI s’est souvent soldée par un dépassement des budgets et des délais, mais il s’agissait de grands projets. Au contraire, l’e-business se caractérise par une prolifération de petits projets orientés vers de nouveaux champs d’activité.” A tel point qu’il est bien souvent impossible de connaître le nombre exact de projets internet menés de front. Il en recense trois cents à quatre cents dans les grands comptes.En guise de conseil, le cabinet préconise, au contraire, une concentration des moyens sur les projets les plus porteurs. Il s’agit généralement des initiatives liées au c?”ur de métier de l’entreprise.

Hiérarchiser et harmoniser les projets

Cette réorientation implique, au préalable, un recensement de l’ensemble des projets et leur hiérarchisation en fonction des objectifs de l’entreprise. L’étape suivante consiste à définir une vision numérique commune à l’ensemble des projets. Bien évidemment, de tels choix sont impérativement du ressort des directions générales. Sur le type de structure à mettre en place, le cabinet ne se prononce pas. “Filiale ou département, peu importe : c’est l’engagement de la direction générale qui compte”, estime Georges Vialle. Parmi les quelques exemples de stratégie réussie, le cabinet cite notamment la SNCF. Normal, c’est aussi le premier site marchand français.

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Olivier Roberget