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Les Google Glass ont échoué à cause de Sergey Brin et vont être totalement revues

Le New York Times revient sur le changement de direction pris par le projet Glass et pointe du doigt la responsabilité de Sergey Brin dans ce qui est pour l’instant un échec. Il avance aussi que les Glass reviendront complètement repensées?

Le 15 janvier dernier, avec un art consommé de la communication, Google annonçait la fin de ses lunettes connectées telles qu’on les connaissait depuis qu’elles ont été dévoilées en juin 2012. Ce qui aurait pu être un échec patent a été présenté par le géant américain comme une étape vers plus de maturité : le projet quittait le Google X, domaine de Sergey Brin, où il est né, pour s’épanouir dans sa propre division placée sous le contrôle de Tony Fadell, père de Nest.

Sorties trop tôt des labos

Pour accommoder la réalité d’un produit non fini à la volonté de le commercialiser, les équipes marketing de Google ont trouvé l’idée du programme Explorer. Pour autant, ni cette façon de faire, ni l’introduction fracassante des Glass lors de la Google I/O 2012 ne correspondent au développement discret et encore long qu’envisageaient les ingénieurs de Google.

Car une commercialisation, même restreinte et contrôlée, place le produit dans la position d’un élément soumis à la critique. Pour son autonomie, pour son ergonomie, pour son utilité et pour son impact social. En l’espace de quelques mois, desservi par certains enthousiastes, les Glass sont passées des podiums glamour au nez de personnes pas forcément prêtes à comprendre que tout le monde ne veut pas être filmé ou connecté. Les Glassholes étaient nés. Et les Glass condamnées, mais pas à perpétuité.

Une renaissance au long cours

Désormais loin de Sergey Brin, les Glass sont confiées à Ivy Ross, une joaillière de renom, désormais à la tête de la division produits de vue connectés, au côté de Tony Fadell, qui a conçu l’iPod pour Apple.
Tony Fadell semble tirer des leçons de cette première tentative malheureuse, comme il l’indiquait dans un communiqué : « les premières tentatives autour des Glass ont permis des avancées et aussi d’apprendre ce qui est important pour les utilisateurs et les entreprises ». Il précisait également être enthousiaste à l’idée de fournir de nouvelles directions pour le développement des Glass.
Le New York Times indique que plusieurs personnes qui connaissent les projets de Tony Fadell pour les Glass lui ont confié qu’il va totalement redesigner le produit et ne le lancera pas sur le marché tant qu’il ne sera pas fini. « Il n’y aura pas d’expérimentation publique », lâchait un des conseillers de Tony Fadell au New York Times. « Tony est un homme de produit et il ne va pas mettre sur le marché quelque chose tant que ce n’est pas parfait »… Une bonne nouvelle, mais tout cela pourrait prendre du temps…

Robert Scobble, incarnation médiatique du Glasshole et observateur avisé de la Silicon Valley, avait dès janvier 2014 annoncé l’échec actuel des Glass. « En 2020, je suis vraiment convaincu que les Glass seront un gros succès et qu’il y aura beaucoup de concurrents. », avançait-il, avant de continuer : « si vous tablez sur 2020, elles ne sont pas condamnées. Mais si l’objectif est de battre l’iWatch d’Apple en 2014, alors oui, elles le sont… ». Moyen rapide de dire que les utilisateurs et la société ne sont pas encore prêts pour accepter l’omniprésence de ce type de wearable.

A lire aussi :
Les Google Glass ne sont pas mortes : elles ne sont pas encore nées ! – 20/11/2014

Source :
The New York Times

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Pierre Fontaine