Passer au contenu

Les généralistes ont le plus grand choix

Ces jeunes touche-à-tout ont assez de connaissances généralistes pour occuper différents postes : de la technique à la relation client.

Ma première expérience m’a surtout servi à me rendre compte de ce que je n’aimais pas faire ! L’audit en cabinet de conseil m’a rebuté ! C’est plus excitant d’être patron, déclare Guillaume Garric, directeur commercial et marketing d’Agisphere, éditeur de logiciels. Avec trois autres jeunes diplômés de Centrale, des Ponts et Chaussées et des Mines, nous avons fondé notre société. J’y ai d’abord assumé les fonctions de directeur de projet, un poste plus technique. Aujourd’hui, je m’occupe du commercial, et même du recrutement. Une évolution logique ici, car la plupart de nos embauchés passent de la technique à la relation client.” En un an d’existence, Agisphere a surtout embauché des ingénieurs généralistes. Ils connaissent le fonctionnement des entreprises et, surtout, savent faire passer la technologie au second plan.C’est souvent parce qu’ils n’avaient pas encore une idée précise de leur orientation que ces jeunes ingénieurs ont intégré une école généraliste. Et ce sont les stages de fin d’études qui leur ont apporté le goût de l’informatique. A l’Ecole nationale supérieure des mines de Saint-Etienne, environ 30 % des jeunes diplômés ont ainsi choisi cette voie. Internet – et en particulier le commerce électronique – joue souvent le rôle d’enjôleur. “ Les SSII font de la surenchère depuis trois ans pour recruter nos ingénieurs en leur proposant des salaires élevés et des perspectives d’évolution alléchantes. Vers des postes de consultant, notamment “, souligne Jean Dossole, directeur général de l’Esme-Sudria. Même tendance à l’Ecole nationale supérieure des mines de Saint-Etienne, où le secteur des SSII représentait 58 % des embauches des jeunes promus en 1999, soit 10 % de plus qu’en 1998.

Avantage aux grandes SSII pour la mobilité interne

Les sociétés de services ont largement l’avantage aux yeux de ces ingénieurs touche-à-tout : elles offrent une ouverture vers n’importe quel type de métier en passant, selon le client, du monde de la banque à celui des transports. “L’esprit de synthèse et d’abstraction de ces jeunes ingénieurs généralistes est précieux “, précise Ludovic Cinquin, consultant responsable du recrutement pour la SSII Octo Technology.Les grandes SSII restent cependant à privilégier. Deux raisons à cela : la formation initiale est de qualité et la mobilité in- terne aisée. En effet, une SSII de plus de mille salariés propose généralement des formations longues, dispensées par un formateur professionnel, quand les petites se contentent bien souvent de parrainage en interne. “Même si elles offrent parfois des salaires moins élevés, indique Karine Duranton, ingénieur d’études chez Steria depuis trois ans, les grandes SSII comptent des clients prestigieux et proposent une large palette de métiers.”

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Garance Cordier