Passer au contenu

Les généralistes face à de nouvelles méthodes

Entre les méthodes objet, Java et l’open source, les généralistes doivent acquérir de nouvelles méthodes de travail.

Informaticiens généralistes, pas de panique ! Que vous soyez chef de projet, spécialiste des bases de données ou bien consultant sur un métier spécifique, votre avenir est loin d’être menacé. Mais, s’il s’agit de prendre le train de l’e-business, c’est l’ensemble de vos méthodes de travail qui sera bousculé. Confronté au rythme accéléré de l’internet, l’informaticien doit être en mesure de réactualiser ses connaissances à toute allure et de s’adapter à des technologies et à des logiciels dont la durée de vie se limite parfois à seulement trois mois.L’une des principales difficultés à surmonter consiste à passer de la programmation dite classique aux méthodes objet. Ainsi, selon Michel Bergeot, responsable formation chez NSK Technologies, “il est nécessaire de prendre du temps pour assimiler progressivement des concepts radicalement différents de la programmation classique et travailler sur les fondamentaux pour acquérir de nouveaux réflexes”.

La meilleure interface entre l’objet et le net, c’est Java

Il faudra compter environ trois à cinq semaines pour se former à la méthode objet et à un langage – Java, C++, etc. “C’est le minimum pour démarrer un projet dans de bonnes conditions”, poursuit-il.Et qui dit programmation objet sur internet, dit Java. “Le langage qui constitue la meilleure interface entre l’objet et le net, c’est Java”, explique ainsi Michel Bergeot. Un succès confirmé par Olivier Levieils, responsable recrutement chez Himalaya : “Depuis septembre, un tiers des projets auxquels nous participons sont réalisés en Java.” Par la suite, des formations complémentaires sur les serveurs d’applications, l’architecture n-tiers, ou encore la location d’applications constituent des voies de progression.Deuxième nouveauté pour l’informaticien généraliste : l’émergence de projets décentralisés, favorisée par l’open source, un phé- nomène qui est “intimement lié au web, dans son principe comme dans son histoire”, explique Jérôme Le Béon, expert systèmes chez Foc@l. net.Les solutions sous Linux fleurissent notamment chez IBM et Compaq. Pourtant, selon Bruno Reboul, responsable pédagogique d’IB Formation, “on parle de l’open source depuis trois ans, alors que les formations ne décollent pas vraiment. Il est vrai que, pour ce mode de développement, on recourt souvent à l’autoformation”. Une méthode particulièrement facilitée par la large diffusion des ” how to “, fiches documentaires disponibles en ligne sur des sites comme Linuxdoc. org.Si l’autoformation à l’open source ou aux évolutions logicielles est fréquemment pratiquée, le statut de l’e-formation est, quant à lui, plus ambigu. Selon les prévisions d’IDC, la part des budgets consacrés à la formation en ligne passera de 2 % en 1998 à 12 % en 2002. Reste que certaines formations enregistrent de 50 à 70 % d’échecs ! Car l’utilisation d’internet comme média de formation pèche encore souvent en matière de principes pédagogiques fondamentaux.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Georges Favraud