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Les frontières du réseau

Visiblement, dans le monde des télécoms, on n’a pas encore aboli les frontières.

Depuis maintenant six ans, nous externalisons la gestion de notre réseau de données international, et force est de constater que si nous avons gagné (un peu) en tranquillité d’esprit, puisque nous ne sommes plus censés gérer les
problèmes et incidents nous-mêmes, nous n’avons absolument rien gagné en qualité de service.De notre collaboration avec deux opérateurs globaux (le choix d’un troisième se profile), je retiens les mêmes problèmes récurrents. D’abord, dans les deux cas, bien que les contrats aient été signés près de quatre mois
avant le démarrage, la désorganisation des opérateurs l’a emporté, et nous avons été à deux doigts de ne pas tenir les délais.Ensuite, au niveau opérationnel, dans 70 % des cas, ce sont nos propres filiales qui nous alertent sur les incidents et c’est nous qui prévenons l’opérateur. Bravo pour le suivi et le contrôle du réseau !Enfin, l’histoire montre que le réseau subit majoritairement des interruptions de service sur les sites distants, hors de nos frontières. En clair, l’opérateur historique local, quel qu’il soit, et quelle que soit
la nature des accords entre opérateurs, ne tient visiblement pas ses engagements et se moque comme d’une guigne des coupures qui peuvent dépasser 24 heures et qui concernent un client final avec lequel il n’a pas passé directement
de contrat. Et ce, que ce soit en Espagne, en Allemagne, en Italie, en Belgique ou au Royaume-Uni.Visiblement, dans le monde des télécoms, on n’a pas encore aboli les frontières, et l’Europe n’est pas près de se faire…* MM. Red, Green, Yellow, Blue et Purple sont cadres dans des services informatiques. Chaque mercredi, à tour de rôle, ils vous font partager le fruit de leur expérience.
Prochaine chronique mercredi 15 décembre

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Mister Green*