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Les Français et le numérique : de la prudence et de la curiosité

Plus la population maîtrise les outils numérique, plus elle s’interroge sur ses aspects négatifs. C’est ce qui ressort de la nouvelle étude « Les Français et le numérique » réalisée par l’Inria et TNS SOFRES.

L’image que les Français se font du numérique évolue très vite. Le centre de recherche de l’Inria, associé à l’institut de sondage TNS SOFRES livre son nouveau baromètre sur « Les Français et le numérique », trois ans après la première édition. Et les résultats montrent sans surprise une appropriation en hausse de ces nouveaux outils. La part des « Homos numericus », ceux pour qui le numérique est devenu indispensable au quotidien, a doublé depuis 2011 et représente désormais 34% de la population.

Les Français critiques et enthousiastes

Une adhésion massive mais pas naïve. « Les Français se posent davantage de questions sur le numérique. 72% d’entre eux pensent qu’il a des effets négatifs sur leur vie privée, par exemple. Plus on utilise le numérique, plus on craint ses effets », souligne Guénaëlle Gault, directrice du département Stratégies d’Opinion chez TNS SOFRES.

La prudence est le sentiment qui domine pour 82% des sondés. Cette attitude critique va de pair avec un besoin croissant d’informations. 69% des Français réclament ainsi davantage de détails sur la protection de la vie privées et des données sur internet. Plus surprenant, un relatif « embarras numérique » apparaît chez les plus rodés aux nouvelles technologies qui ne se déclarent pas forcément aptes à transmettre leurs connaissances à leurs enfants.

Enfin, les Français réclament de façon très majoritaire un enseignement poussé du numérique à l’école. Il ne s’agit plus seulement d’être initié à l’informatique mais de savoir coder (50%) et de comprendre les langages de programmation (64%).

« Cette étude montre qu’il y a un sentiment positif global qui prédomine. Mais l’utilisation croissante, la massification des usages ont généré parallèlement des « embarras numériques » comme le stockage des données, l’équipement, l’installation. On pourrait résumer cet état d’esprit par : « C’est génial mais je ne m’en sors pas très bien », conclut Jacques-François Marchandise, directeur de la recherche et de la prospective de la Fing.

Sondage réalisé en face à face avec un échantillon de 1145 personnes de plus de 14 ans du 28 novembre au 2 décembre 2013.

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Amélie Charnay