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Les forfaits illimités sortent de l’impasse

Le nouveau tarif forfaitaire était très attendu par les fournisseurs d’accès, mais les termes ne leur conviennent pas.

France Télécom a signé le 6 avril dernier un accord avec l’ART (Autorité de régulation des télécommunications) ramenant de 160 000 à 145 000 francs par an la connexion permanente de 2 Mbit/s. Réclamée depuis plusieurs mois par AOL, en déficit avec son forfait illimité, l’interconnexion forfaitaire illimitée (IFI) offre un tarif global. Jusque-là, les fournisseurs d’accès étaient facturés à la minute. Avec l’ancien mode de facturation, plusieurs opérateurs internet, dont OneTel, avaient dû stopper leurs forfaits illimités pour cause de déficit chronique. En février 2001, une trentaine d’acteurs du monde internet avaient même signé une pétition, adressée à Lionel Jospin, pour réclamer la mise en place rapide de l’IFI, voyant là la meilleure façon de développer le réseau en France. Ils y suggéraient un accord pour des forfaits grand public illimités à environ 100 francs par mois.Avec ces nouvelles dispositions, l’ART estime que le prix répercuté sur l’internaute sera plus proche des 180 francs par mois. Du coup, il ne déclenche pas l’enthousiasme : “Nous n’envisageons pas de relancer un nouveau forfait illimité, parce qu’à 145 000 francs par an, l’opération n’est toujours
pas viable” explique Michel Rouilleault, le DG de OneTel France. La capacité fournie par France Télécom – 2 Mbit/s – correspond à trente connexions simultanées, chacune représentant un coût de 400 francs hors taxe au fournisseur d’accès. OneTel estime que le comportement des internautes tend à la connexion permanente et que ce forfait leur permet juste d’atteindre l’équilibre financier. De son côté, AOL espère que les tarifs baisseront. Celui “proposé par France Télécom est semblable à l’offre initialement présentée en Grande- Bretagne, qui a d’ailleurs considérablement diminué depuis” conclut Stéphane Treppoz, PDG dAOL France.

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Corinne Couté