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“Les fonds hésitent à investir par manque de visibilité “

Début juillet, le département levées de fonds de MGT (Mastering Growth on Technology) a réuni 3,7 millions d’euros (24,3 millions de francs) pour acquérir Akazi Technologies,…

Début juillet, le département levées de fonds de MGT (Mastering Growth on Technology) a réuni 3,7 millions d’euros (24,3 millions de francs) pour acquérir Akazi Technologies, un éditeur de système global de gestion de processus. Preuve que malgré l’e-krach, l’entreprise, vieille de six ans, est toujours active. Son fondateur, Jean-Marc Dumesnil, ancien associé de la société de Bourse Courcoux-Bouvet, dresse un bilan.Vous avez débuté dans l’échange de titres d’entreprises non cotées, puis vous vous êtes tournés vers les levées de fonds et les fusions-acquisitions. Où en êtes-vous à l’heure actuelle dans votre développement ? Notre modèle est celui d’une banque d’affaires. Notre environnement reste le capital-risque. Nous montons les dossiers des start-up que nous sélectionnons, et nous recherchons des actionnaires. Notre domaine de compétence s’étend des premiers tours à la pré-introduction. Nous avons un département fusions-acquisitions, car les investisseurs recherchent des portes de sortie. Nous trouvons pour leur participation, en accord avec le management, de repreneurs potentiels. Dans ces deux domaines, nous sommes très sélectifs, car notre modèle d’affaires repose sur le success field. Nous ne sommes rémunérés que si l’opération réussie. Enfin, nous avons créé un pôle de gestion privée, où les patrons de start-up obtiennent conseils en investissement et en stratégie patrimoniale. Depuis peu, vous avez choisi d’ouvrir un bureau en Allemagne, pourquoi ? Pour obtenir 15 à 20 millions d’euros, il faut faire appel à des capitaux-risqueurs internationaux. C’est l’utilité de notre bureau de Munich. Dans un premier temps, il s’agira de financer les start-up françaises. Puis, nous travaillerons avec les jeunes pousses allemandes. Dans les fusions-acquisitions, des rapprochements entre les deux pays seront mis en ?”uvre.Comment l’e-krach de mars 2000 a-t-il modifié votre métier ? Comme nous ciblons les pure players, ou les sociétés technologiques, nous ressentons encore les conséquences de l’e-krach. Nous recevons moins de dossiers. Les deals sont plus longs à monter, et les valorisations plus basses. Les fonds de capital-risque ont du cash, mais ils hésitent à l’investir, par manque de visibilité.

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Propos recueillis par Hélène Puel