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Les First Tuesday londoniens menacés de liquidation

Après avoir acquis First Tuesday Londres l’été dernier, l’investisseur Yazam, déçu, serait prêt à s’en séparer. Mais les répercussions sur les First Tuesday locaux seraient minimes.

On croyait le coordinateur de soirées sauvé après sa reprise par la société d’investissement américano-israélienne Yazam, l’été dernier. Mal en point, à court de liquidités, et ne payant qu’au compte-gouttes ses employés, First Tuesday Londres (FT) avait réussi à se vendre près de 50 millions de dollars, dont seulement 5 millions de dollars en cash.” Attention, tient à préciser Delphine Eyraud, fondatrice de FT Paris, cela ne concernait que le rachat de la
marque et de la structure anglaise. La fédération des First Tuesday est composée de multiples sociétés, toutes indépendantes. “Depuis, les actionnaires de Yazam semblent avoir changé d’avis sur la pertinence de leur acquisition. Sous leur pression, la société se voit obligée de remettre en cause l’avenir de certaines start-up de son portefeuille, afin de réserver ses fonds aux plus prometteuses. Bref, opérer une sélection naturelle, basée sur un critère simple : la rentabilité.

Indépendance des FT locaux

” L’ambition de Yazam au moment de l’acquisition de FT Londres était de s’appuyer sur les structures locales pour générer du deal flow, explique Delphine Eyraud. C’est pour cela que nous n’étions pas favorables à l’appropriation des FT par Yazam. Notre vocation est de rester indépendant, et non de remonter
des dossiers de start-up à Yazam. “Le peu d’entrain du réseau des FT dans le monde et la pression de ses actionnaires semblent expliquer pourquoi Yazam serait prêt à se désengager des FT Londres.Toujours est-il que les actionnaires de Yazam étudieraient plusieurs options, dont la mise en liquidation pure et simple de FT Londres. Mais, même si cela survenait, Delphine Eyraud assure qu’il n’y aurait aucune répercution sur les FT locaux.

” Nous nous autofinançons sur le sponsoring d’événements. Nous n’attendons rien de FT Londres. Et, de toute façon, les First Tuesday ont leur place. Internet est une économie de réseau, et les acteurs ont besoin de se rassembler physiquement.”

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Frantz Grenier