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Les FAI s’activent pour étendre la portée de leur télé sur ADSL

Tandis que Free annonce de nouvelles chaînes, compressées en Mpeg-4 pour réduire le débit nécessaire, SFR s’apprête à généraliser ce mode de compression à toute son offre TV.

1,7 Mbit/s au lieu de 3,5, tel est aujourd’hui le débit minimum requis par Free pour recevoir certaines chaînes de son bouquet TV par ADSL. Le secret de cette économie de bande passante : l’utilisation d’une norme de
compression des flux TV plus efficace que la norme Mpeg-2 habituellement employée.Il s’agit du Mpeg-4, que Free et les autres FAI
testent tranquillement depuis un ou deux ans sur une partie de leurs chaînes TV. Aujourd’hui, leurs projets semblent
s’accélérer.Ainsi, Free annonce 14 nouvelles chaînes encodées en Mpeg-4, dont Ciné Polar, RTL9 ou XXL. Elles s’ajoutent aux 18 autres chaînes ?” celles de la TNT ?” que le FAI diffuse déjà dans cette norme depuis
mai 2007. C’est encore peu, compte tenu des 250 chaînes qui figurent au catalogue de l’opérateur. Mais bien qu’il ne souhaite pas encore dire quand, Free ne manquera pas de convertir le reste de son offre TV au Mpeg-4.

Le Mpeg-4 bientôt généralisé chez SFR

Car en réduisant la bande passante nécessaire au flux TV, le Mpeg-4 permet de fournir la télévision sur ADSL à des abonnés qui n’y étaient pas éligibles auparavant, faute de débit suffisant. Selon Free, la quasi totalité de ses clients
en zone dégroupée ont potentiellement accès à cette TV ‘ bas débit ‘, ce qui lui ouvre de nouvelles perspectives commerciales. Encore faut-il avoir une offre de télévision complète à leur proposer. Impossible de leur vendre
un service avec seulement une trentaine de chaînes.L’ex-Neuf Cegetel, absorbé par SFR, en a bien conscience. Actuellement, le FAI compresse 58 de ses chaînes et les films de sa VOD dans ce format. Mais il s’est enfin décidé à généraliser le Mpeg-4 à l’ensemble de son offre, sauf
les chaînes des bouquets Canal+. A cette fin, il expérimente le dispositif depuis le début du mois, auprès d’abonnés bêta testeurs.Le test durera quelques semaines et permettra notamment de définir le nouveau débit minimum requis pour souscrire à la TV de SFR. En Mpeg-2, un flux TV nécessite aujourd’hui 3,5 Mbit/s chez l’opérateur. A la suite du test, un
déploiement pourrait être envisagé pour la fin de l’année. Avant cela, le 20 octobre, un autre FAI diffusera tous ses programmes en Mpeg-4 : Bouygues Telecom, avec sa nouvelle offre ADSL
Bbox. Quant à Orange, il compresse déjà en Mpeg-4 toutes les chaînes de son bouquet standard depuis deux ans.

Plus de débit pour l’accès à Internet

Si le Mpeg-4 permet de repousser les limites de l’éligibilité TV, il présente aussi des atouts pour les abonnés qui y ont déjà accès. En gagnant de la bande passante sur le flux TV, ils augmentent du même coup le débit utile pour leur
accès Internet ou pour accéder à la TV ‘ en simultané sur plusieurs postes, avec l’option
MultiTV ‘, précise Free. ‘ Le Mpeg-4 permet aussi d’améliorer la qualité de
l’image par rapport au Mpeg-2, à débit égal ‘,
ajoute Eric Coffre, responsable Neufbox TV au sein de SFR.Mais pour lire ces flux codés en Mpeg-4, il faut évidemment un décodeur compatible. C’est le cas des dernières générations de décodeurs TV, telles la Neufbox v4 ou Neufbox SFR, la Freebox HD ou la Bbox, mais pas des
anciennes versions. Dans ce cas, les abonnés ne bénéficieront pas de l’économie de débit obtenue grâce à la nouvelle norme, mais continueront bien sûr à recevoir leurs chaînes, les FAI émettant à la fois leurs flux en Mpeg-4 et en Mpeg-2.

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Julie de Meslon