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Les Etats-Unis veulent prévenir les attaques informatiques

Le gouvernement américain va créer un réseau d’échange d’informations sur d’éventuelles cyberattaques, alimenté par les entreprises, sur une base volontaire. L’objectif : protéger le pays.

C’est bien connu, mieux vaut prévenir que guérir. Le gouvernement américain a lancé le 12 février 2014 un mécanisme de prévention des attaques informatiques susceptibles de porter atteinte à la sécurité du pays. Cette initiative avait été formulée dans un décret l’an dernier par le président Barack Obama, après l’échec de projets de loi sur ce sujet devant le Congrès.

Le gouvernement est désormais autorisé à animer un réseau d’échange d’informations sur d’éventuelles menaces d’attaques informatiques, qui sera alimenté par les entreprises, sur une base volontaire. L’objectif est de protéger les « infrastructures cruciales » – comme les réseaux électriques, d’eau ou encore financiers – contre d’éventuelles attaques informatiques qui pourraient les paralyser.

« C’est l’exemple même de la manière dont le secteur privé et le gouvernement peuvent, et doivent, travailler ensemble pour affronter ce défi commun », a fait valoir B. Obama dans un communiqué. « Même si cette initiative représente un tournant, il reste encore beaucoup de travail à faire pour renforcer notre cybersécurité », a-t-il cependant ajouté. « La prospérité de l’Amérique, sa sécurité nationale, et nos libertés individuelles dépendent de notre engagement pour assurer la sécurité du cyberespace et conserver un internet fiable, sûr, et interopérable », a souligné le président.

Les avis sur cette initiative divergent

Le sénateur Jay Rockefeller, qui avait soutenu des projets de lois sur la cybersécurité, s’est félicité de l’initiative, car « les récents vols de données dans (la chaîne de supermarchés) Target et d’autres commerces nous rappellent que nos réseaux continuent d’être vulnérables ».

Mais Greg Nojeim, qui milite en faveur des droits des utilisateurs d’Internet, du Center for Democracy & Technology, a estimé que le projet était faible en ce qui concerne la protection de la vie privée : « Nous aurions préféré un cadre qui exige davantage de protections de la vie privée ».

Suzanne Spaulding, secrétaire intérimaire à la Sécurité intérieure, a invité le secteur privé à adopter des normes volontaires, pour « renforcer la sécurité et la résilience des infrastructures cruciales de notre nation ».

Mais le centre de réflexion sur les politiques de technologie, Tech Freedom, a exprimé des doutes. « Le gouvernement ne produit que des normes de cybersécurité basiques, avec peu d’incitations pour faire participer le secteur privé », a-t-il tweeté.

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C.B., avec AFP