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Les Etats-Unis veulent bannir les Chinois des conférences BlackHat et Defcon

Face au cyberespionnage présumé de l’Empire du Milieu, le gouvernement américain veut imposer des restrictions supplémentaires aux demandes de visas de la part de citoyens chinois.

L’ambiance guerre froide continue. Après avoir accusé cinq officiers de l’armée chinoise de piratage informatique, le gouvernement des Etats-Unis envisage maintenant d’interdire aux citoyens chinois l’accès aux conférences de sécurité informatique sur le sol américain. Selon Wall Street Journal, cette interdiction pourrait se faire en imposant des restrictions supplémentaires dans la délivrance de visas. Mais rien n’est officiel pour le moment.

Deux évènements d’importance sont planifiés début août à Las Vegas : BlackHat et Defcon. Le hacker Jeff Moss, qui a fondé les deux évènements, a déclaré sur Twitter ne pas être au courant de cette nouvelle politique prohibitive. En tous les cas, cela n’aiderait pas à « bâtir une communauté positive ».

Sur la Toile, cette information a généré beaucoup de commentaires. Pour Reza Rafati, créateur du site Cyberwarzone.com, c’est purement et simplement du racisme.

Pour Steve Manzuik, autre expert en sécurité informatique, ce n’est pas grave. Selon lui, les hackers réellement dangereux pour les Etats-Unis ne viennent pas à ce genre de manifestation.

De son côté, le blogueur Space Rogue se demande, de façon ironique, quelles personnes il faudrait désormais bannir de la Defcon. En effet, depuis les révélations d’Edward Snowden, les « feds » – agents fédéraux de la NSA – ne sont plus les bienvenus à cette conférence, restée très proche de l’esprit hacker (accès totalement anonyme, paiement en cash).

Selon Reuters, 12 citoyens chinois se sont vus refuser leurs visas américains il y a quelques semaines. Ils voulaient se rendre à la conférence Space Symposium, qui s’est déroulée du 19 au 22 mai.     

Lire aussi:

Cyberespionnage : la Chine dénonce «l’hypocrisie des Etats-Unis», le 20/05/2014

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Gilbert Kallenborn