Passer au contenu

Les Etats-Unis ont besoin d’armes dans la cyberguerre

Nouvelle étape vers la mise en place d’un système d’armement électronique pour renforcer les capacités de cyberoffensive et de cyberdéfense de l’armée américaine.

En ce moment, de l’autre côté de l’Atlantique, ce sont les grandes manœuvres. Pas de chars d’assaut qui foncent dans la boue ou de porte-avions en goguette, mais plutôt une accélération des prises de positions au plus haut niveau de l’Etat fédéral et de l’armée pour renforcer les capacités numériques de la plus puissante armée au monde.

A en croire les hauts responsables de l’armée, le contexte semble favorable à de telles actions, la Chine continue de cyberespionner les Etats-Unis, l’Iran guette, les cyberattaques contre les places et les institutions financières américaines sont très nombreuses et la menace « intérieure » ou polymorphe des Anonymous est toujours là, en suspens.

Frappe virtuelle préventive

Pas étonnant que le général Keith Alexander, directeur de l’Agence de sécurité nationale (NSA) américaine ait estimé, jeudi 4 octobre lors d’un colloque à Washington que les Etats-Unis doivent développer de nouvelles armes pour se protéger des cyberattaques. « Si votre défense consiste simplement à essayer de parer les attaques, elle ne peut pas être efficace », a déclaré le général, qui dirige également le « cybercommandement » de l’armée américaine, chargé de ces questions.

« Parfois, le Gouvernement doit étudier ce qu’il faut faire pour stopper les attaques – pour les stopper avant qu’elles ne surviennent. Pour notre défense, nous devons aussi étudier des mesures offensives », a-t-il poursuivi. Selon le général Alexander, toute attaque informatique devrait suivre les mêmes règles d’engagement qu’une attaque militaire classique. « Nous devons avoir une discussion sur ce sujet », a-t-il jugé. Ces commentaires surviennent alors que les Etats-Unis ont engagé une réflexion sur les stratégies – y compris offensives – à adopter dans le cyberespace.

L’administration américaine n’a jamais confirmé son implication dans les cyberarmes qu’ont représentées les virus Flame et Stuxnet, qui ont visé l’Iran. De nombreux spécialistes estiment que les Etats-Unis ou Israël étaient derrière ces cyberattaques.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Pierre Fontaine, avec AFP