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Les équipements varient selon les besoins

Les fibres optiques se déclinent en plusieurs familles. Cette diversité se retrouve dans la connectique.

Les deux grandes catégories de fibres optiques – monomode et multimode – guident la lumière dans une zone centrale, le c?”ur, constituée d’oxyde de silicium, et entourée d’une gaine optique (souvent en plastique). A l’intérieur des fibres optiques monomodes, au c?”ur très étroit – de l’ordre de 9 microns -, la lumière suit quasiment l’axe de la fibre. Le signal subit un affaiblissement minimal, la bande passante est quasiment illimitée – supérieure à 10 GHz/km-, et l’on atteint de grandes distances – plusieurs centaines de kilomètres – sans régénération du signal. Les fibres sont donc bien adaptées aux réseaux d’opérateurs et entrent peu à peu dans les grandes entreprises lorsque les besoins en distance ou en débit le nécessitent.Les fibres optiques multimodes, moins chères, ont un c?”ur plus large – de l’ordre de 50 microns -, et leur bande passante se situe entre 200 et 1 500 MHz/km. Dans celles à saut d’indice – le c?”ur et la gaine ont un indice de réfraction très différent -, les rayons lumineux progressent dans le c?”ur en zigzag. Ce qui diminue la bande passante et la distance couverte. Des fibres “à gradient d’indice” limitent cet inconvénient en donnant un chemin sinusoïdal à la lumière. Ces fibres multimodes conviennent pour les distances moyennes. D’autres fibres optiques avec un c?”ur en plastique de un à deux millimètres de diamètre (à saut d’indice) sont moins onéreuses et plus simples à raccorder. Utilisées dans l’audiovisuel, elles sont toutefois plus limitées. Selon qu’il s’agisse d’une fibre monomode ou multimode, les dispositifs émetteurs du signal lumineux ne sont pas les mêmes : les diodes électroluminescentes – DEL – sont utilisées pour les fibres optiques multimodes ou les fibres plastiques ; les diodes laser – DL – s’imposent pour les fibres monomodes en raison de leur plus grande précision et de leur puissance d’émission bien supérieure. C’est aussi l’une des raisons pour lesquelles le système monomode revient plus cher. A l’autre extrémité de la fibre, un récepteur (photodiode) capte le signal optique.

Jusqu’à 200 fibres et plus dans un même câble

a plupart des câbles sont bifibres – pour permettre une communication en duplex intégral, puisque le signal est unidirectionnel sur une fibre optique – ou multifibres. Dans ce cas, elles sont placées dans un câble cylindrique ou, plus rarement, dans un câble en forme de ruban, ou encore à section carrée. On peut trouver plus de deux cents fibres dans un câble multifibre. Mais ceux à six, huit, douze ou vingt-quatre fibres sont les plus utilisés.Côté connecteurs, les plus répandus sont les ST (d’origine AT&38;T), SC (d’origine NTT) et, dans une moindre mesure, les FC (Fiber Connector). Pour les fibres doubles, on trouve les connecteurs FSD (Fixed Shroud Duplex) et un nouveau type de connecteur duplex beaucoup plus petit, le MT-RJ (d’origine NTT), dont le format s’inspire de celui du RJ45 (utilisé pour les câblages cuivre).

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Annabelle Bouard