Après un bon repas, il faut bien digérer. C’est exactement ce que seraient en train de faire les entreprises françaises. L’an passé, en effet, elles auraient accru d’environ 60 % le nombre des projets
informatiques lancés par leurs directions des systèmes d’information (DSI). Une véritable boulimie après quatre ans de régime sec, consécutif aux acquisitions liées au passage à l’an 2000.En 2004, un certain reflux est sensible : selon les dernières statistiques de Comm’back, il atteindrait même 22 % au cours du premier trimestre 2004 comparativement à la même période de 2003. Ce qui laisse toutefois un
solde positif de l’ordre de 40 %.Selon Alain Perez, PDG de Comm’back, ce recul sera constant pour l’ensemble du premier semestre de cette année. Dans le détail, ‘ ce sont surtout les projets d’équipement en matériel et
bureautique ?” serveurs, portables, imprimantes ?” qui affichent le dynamisme ambiant. En revanche, tout ce qui concerne le développement applicatif, internet et réseaux se révèle très décevant, et plombe
l’ensemble ‘.
Des responsables à l’amélioration des processus
Outre le besoin de souffler, deux autres raisons sont avancées pour justifier la baisse actuelle. La première tient au fait que de nombreuses implémentations sont désormais décidées par les directions fonctionnelles ou métier sans
directement toucher aux systèmes d’information de l’entreprise.A ce titre, l’arrivée de nouveaux responsables à l’amélioration des processus, des non-informaticiens multipliant les projets fonctionnels économiques et rapides en mode hébergé (ASP), érode la responsabilité de la DSI
dans ces domaines désormais réservés aux utilisateurs. Les projets de ce type ne sont donc pas comptabilisés par Comm’back, qui les évalue toutefois comme devenant assez prégnants.La seconde raison est d’ordre pratique. ‘ Les entreprises sont dans une phase où elles exploitent plus systématiquement les systèmes déjà mis en place et en peaufinent les usages
fonctionnels ‘, observe Alain Perez. Dès lors, elles ont réduit le nombre des nouveaux projets, préférant prendre le temps d’assimiler les acquisitions déjà réalisées, notamment en open
source.
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