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Les entreprises attendent des opérateurs plus de qualité de service

Peu d’opérateurs IP répondent à la notion de QoS. Classe de services différenciés, analyse du contenu, ordre de priorité des flux sont autant de paramètres à intégrer.

Les RPV sur IP doivent répondre aux exigences des entreprises, en termes de disponibilité des ressources allouées, de sécurité au niveau du système d’information, de supervision des tunnels, dans une logique de maîtrise des budgets de fonctionnement. Paradoxalement, sur le marché du RPV, en dehors d’Oléane (filiale de France Télécom), UUNet, KPNQuest, ISDNet (Cable & Wireless), peu d’opérateurs fournissent des services RPV crédibles, intégrant une garantie globale de QoS. “L’opérateur doit s’engager sur un niveau relatif de bande passante, de temps de réponse intervenant sur le réseau, et garantir une qualité sur les accès montants (dial up) et la disponibilité totale du réseau, en cas d’engorgement”, explique Mylène Veillet, responsable du marketing chez ISDNet. Pour Hughes Meili, de la société CS, cette notion de qualité de service va plus loin : “Seuls sont crédibles les opérateurs IP qui conçoivent leurs solutions RPV autour de classes de services différenciés, avec des modèles de contrats adaptés aux besoins de communication de leurs clients.”

Améliorer la QoS par l’analyse de contenu

Parce qu’ils demeurent encore trop focalisés sur des problèmes d’infrastructure réseau, les opérateurs ne classifient pas assez finement leurs services RPV. C’est pourquoi ils se lancent dans des services annexes d’hébergement d’applications web, afin de mieux comprendre et maîtriser les natures des flux qu’ils transportent. “Au-delà de la qualité en termes de performance du réseau, trop peu d’opérateurs se préoccupent de mettre en avant les flux transmis et d’analyser leur contenu, pour répondre à une véritable qualité de service”, souligne Thierry Karsenti, de Check Point. L’enjeu est donc de parvenir à définir différents niveaux de priorité, par l’intermédiaire de technologies de Trafic Shaping, et d’affecter ces priorités selon la vulnérabilité des données et du type de service contracté. France Télécom y travaille, alors qu’à l’étranger, BT et Swisscom emploient déjà ces technologies.
Cependant, les accords sur les contrats de service SLA (Service Level Agreement) concernent toujours, à l’heure actuelle, un seul opérateur. Alors, comment faire respecter cette notion de contrat, lorsqu’un RPV sur Internet met en jeu plusieurs opérateurs ? À charge donc, pour l’entreprise, de vérifier comment son opérateur traite l’allocation de ressources, et de négocier son contrat de service en conséquence.

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Dossier réalisé par CATHERINE CHINA