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Les entreprises américaines réduisent leurs investissements informatiques

La banque d’affaires Merrill Lynch prévoit, aux Etats-Unis, une croissance de 5 % de l’investissement informatique pour 2001, contre 11 % l’année dernière.

L’année 2001 ne se présente pas sous les meilleurs auspices pour l’industrie informatique. Les analystes financiers prévoient un ralentissement des investissements des entreprises en matière d’informatique. La banque d’affaires Merrill Lynch évalue à 5 % la croissance des budgets informatiques aux Etats-Unis en 2001 contre 11 % l’année dernière. A contrario, elle estime que la croissance devrait rester stable en Europe (13 % en 2001, contre 14 % l’année dernière).Dans une autre étude récente1, la banque d’affaires a analysé plus précisément l’impact de ce nouvel environnement sur les fournisseurs d’informatique. En préambule, elle souligne le manque de lisibilité de la demande des responsables informatiques : en octobre dernier, 78 % des personnes interrogées prévoyaient une augmentation de leurs dépenses, elles n’étaient plus que 56 % le mois suivant. Affinant l’analyse de ses résultats, la banque a étudié les intentions d’achat en matière de système d’information des entreprises, start-up Internet et entreprises traditionnelles. Elle dresse ainsi un palmarès des fournisseurs qui seront, à moyen terme, les gagnants ou les perdants de ces évolutions. Résultat : Sun, EMC, Brocade et Network Appliance figurent parmi les premiers, tandis que HP, Unisys, mais surtout IBM, se retrouvent parmi les seconds.Selon les analystes, Sun devrait profiter de l’essor de son système d’exploitation Solaris, alors que EMC et Brocade bénéficieraient de l’engouement pour le stockage en réseau. Sur le segment des serveurs, seuls Solaris et Linux devraient gagner des parts de marché. Pour sa part, HP, concurrencé par Sun sur les serveurs Unix et par EMC sur le marché du stockage, devrait continuer à perdre du terrain. Mais c’est IBM en définitive qui aurait le plus de soucis à se faire : la banque d’affaires prévoit notamment une chute des parts de marché des AS/400 et des grands systèmes 0S 390.Dernier constat : la ” faiblesse ” de Windows 2000 et des autres systèmes d’exploitation par rapport à Solaris, expliquerait pourquoi IBM, Dell et HP se sont lancés à corps perdu dans une stratégie Linux. Cette année, la croissance du système d’exploitation de Microsoft ne sera que de 3,4 % dans les entreprises traditionnelles et négative chez les dot-com. En outre, les analystes estiment que si les ventes de Linux ne décollent pas dans les entreprises, Sun bénéficiera d’un avantage certain sur le marché des serveurs.1 – Enterprise Hardware : Reality check ; TDSP & CIO, 18 décembre 2000.

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Olivier Discazeaux