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Les Enterprise JavaBeans dopent le commerce électronique

Réputés complexes à mettre en ?”uvre, les EJB simplifient le développement et la maintenance des applications web. Ils demandent cependant une solide maîtrise des technologies objet.

Aux États-Unis, les Enterprise JavaBeans (EJB) remportent un succès croissant. Ce n’est pas le cas dans les entreprises françaises, où ils tardent à s’implanter. Réputés complexes, ces composants logiciels sont pourtant en train de s’imposer dans la réalisation de sites de commerce électronique.Dans leurs déclinaisons Entity et Session Beans, les EJB remplissent des fonctions très diverses. Chez Europcar, les EJB constituent la base de plusieurs applications différentes – Internet, intranet, extranet – centralisées sur des serveurs d’applications BEA WebLogic. Ils gèrent les réservations en ligne des clients et des partenaires par Internet, mais traiteront aussi, dans l’avenir, celles des différentes agences mondiales par intranet. Maurice Legrand, directeur des études et du développement d’Europ- car International, n’hésite pas à vanter le caractère polyvalent des EJB : “Chez Europcar International, les EJB sont utilisés pour gérer les transactions, comme assurer l’identification des internautes, la gestion des profils mais aussi la création de réservations, etc. Ils servent même de cache à la base de données avec laquelle ils dialoguent directement. Le système fonctionne très bien et nous espérons, à terme, faire migrer l’ensemble de notre système informatique vers cette technologie “. Chez Lapeyre, les EJB placés sur AppServer de Borland (ex-Inprise) permettent d’acheter du matériel ou d’établir un devis en ligne. Trois types d’EJB sont utilisés. Tout d’abord, les Session Beans avec les EJB Stateless (sans état), qui offrent des fonctions utilisées par tous les internautes ainsi que les EJB Stateful (avec état), qui enregistrent les paramètres d’un client : son identité, son parcours sur le site, les transactions qu’il a effectuées. Enfin, les Entity Beans, quant à eux, constituent la représentation en mémoire d’un enregistrement de la base de données, comme une commande d’un client. “C’est pour cette raison que nous utilisons un EJB Stateful que nous pourrions dénommer ”compte de monsieur X” pour regrouper tous les Entity correspondant, par exemple à toutes les commandes effectuées par ce client “, ajoute Laurent Rousset, architecte du système d’information de Lapeyre. La réutilisation possible et la facilité de déploiement des EJB sont aussi très appréciées : “Les EJB utilisés sur notre site seront réemployés dans les applications destinées à nos dépôts et à nos magasins. Dernier avantage, toute la logique applicative peut être placée sur un serveur, ce qui évite le déploiement de logiciels sur les postes clients “, complète Marc Auzanneau, directeur de projets chez Europcar.

Faciliter les développements

Polyvalents et flexibles, les EJB sont également simples à développer. “Avec des JavaBeans, nous aurions dû développer les accès à la base de données, les mécanismes de persistance des données et la gestion des transactions. Un EJB le fait lui-même par l’intermédiaire de son conteneur qui assure toute l’infrastructure technique. Créer un EJB est un jeu d’enfant “, assure Laurent Rousset, qui a utilisé l’atelier JBuilder de Borland. Il existe également des EJB prédéveloppés dans le commerce, Europcar a ainsi utilisé des composants achetés chez BEA. “Les premiers développements ont commencé en décembre 1999 et l’application de réservations était opérationnelle dès juin dernier, précise Maurice Legrand. Le plus dur a été de comprendre le fonctionnement d’un serveur d’applications et la logique de la programmation objet. Les EJB nous ont permis de réaliser un gain de 30 % en temps de développement.”






















































 Trois serveurs d’applications EJB 
 Serveur/Éditeur     Plates-formes gérées     Prix pour plates-formes Windows  
 AppServer 4.5 de Borland (ex-Inprise)     Windows, Solaris, Linux, HP-UX, AIX     Licence à partir de 15 600 F ht (2 378 €) 
         
 WebLogic 6 de BEA     Windows, Solaris, SCO, OS/390, AIX…     À partir de 100 000 F ht (15 245 €) par processeur 
         
 WebSphere d’IBM     Windows, NetWare, AIX, OS/2, Solaris, Linux…     5000 $ (5 336 €) par processeur 
 

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Olivier Bibard