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Les éditeurs passent à l’action de groupe

La toute nouvelle Association française des éditeurs de logiciels (Afdel) a présenté son plan d’action pour 2006. Logiciel libre et brevets sont au menu.

Lancée le 20 octobre 2005, l’Association française des éditeurs de logiciels (Afdel) a tenu hier sa première assemblée générale et présenté son plan d’action pour
2006. Constituée à l’origine de neuf éditeurs disposant d’une équipe de recherche et développement sur le territoire français (le principal critère d’adhésion), elle compte aujourd’hui 36 adhérents, parmi lesquelles
Microsoft France et Dassault Systèmes (1).L’association a réaffirmé son ambition de créer en France un ‘ esprit de communauté ‘ parmi les éditeurs privés afin d’améliorer leur visibilité, leur compétitivité, mais
aussi pour défendre leurs intérêts. Son action est désormais organisée autour de plusieurs commissions disposant chacune d’objectifs à courts termes.La commission Métier entend ainsi collecter les meilleures pratiques du secteur et produire chaque année des indicateurs macro-économiques de la profession. Elle réfléchira également aux ‘ nouveaux défis ‘
posés notamment par le logiciel libre. Une thématique aussi bien présente dans la commission Marché. ‘ Il s’agit notamment de mieux analyser la demande du secteur public [qui échappe trop souvent aux éditeurs
français au profit du logiciel libre ou d’éditeurs étrangers, NDLR], pour mieux y répondre ‘, explique Jamal Labed, directeur général de Staff&Line et porte-parole de l’association.

Faire entendre la voix du secteur

Les brevets sont aussi au menu de lAfdel. La commission Propriété intellectuelle a notamment comme objectif de ‘ dégager une plateforme de proposition sur la
brevetabilité du logiciel
d’ici à 6 mois ‘, poursuit-il. Sur ce point, Jamal Labed, ancien porte-parole de la Busines Software Alliance (BSA)
affirme que ‘ la position des membres de l’association est très nuancée. A titre personnel, je pense qu’il faut protéger nos créations. En revanche, je suis opposé au brevet s’il s’agit de fausser
le jeu de la concurrence ‘.
Enfin, la commission International est ‘ celle qui enthousiasme le plus les nouveaux adhérents et plus précisément les start-up, détaille M. Labed. Elle abordera les problématiques de
l’internationalisation en recueillant, là aussi, les bonnes pratiques et en publiant des recommandations en la matière ‘.
Enfin la commission Investisseurs ambitionne de faire des propositions concrètes en matière de
financement des éditeurs français et d’intervenir auprès des institutions financières pour faire entendre la voix du secteur.Quant à la polémique concernant les rapports jugés trop intimes entre l’association et Microsoft (le premier nom de domaine de l’association afdel.org avait été réservé par un employé de Microsoft France), Jamal Labed la
trouve ‘ injurieuse pour les autres membres de l’association, parmi lesquels on trouve des éditeurs concurrents de Microsoft sur certains de leur produits. Il s’agit pour nous de réfléchir à l’avenir
d’un écosystème, pas de rouler pour un seul d’entre eux ‘.
(1) Action soft, AIMS, AS Infor, B. Logiciels, Cartesis, Altik, Convergence Applications, Cosytec, Doubletrade, Eptica, Berger-Levrault, Cegid, Dassault Systèmes, Esterel Technologie, GEAC France, Isotools, Kimoce, KXEN,
Logiciel Service Entreprise, Microsoft France, MSI, Navidis, NBIS, Neocase Software, Pertinence SA, Prisme, Reportive, SERCL Operis, Skyrecon, Sparus Software, Staff&Line, Statlife, Telisma, VCS Timeless, W4 Global, XCalia.

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Serge Courrier