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Les éditeurs internet ramenés deux à trois ans en arrière

La gestion de contenu et le commerce électronique génèrent des chiffres d’affaires trimestriels équivalent à ceux des années 1999 et 2000.

C’est un sentiment de soulagement qui prévaut chez les éditeurs internet à l’issue de la publication de leurs derniers résultats trimestriels. De passage à Paris en fin août, John Van Siclen, le nouveau PDG d’Interwoven, se réjouissait ainsi de voir la chute d’activité s’enrayer et le chiffre d’affaires se stabiliser. En un an, le spécialiste de la gestion de contenu a toutefois enregistré un recul de 40 % de ses ventes. Ce qui le ramène deux ans en arrière, quand son chiffre d’affaires trimestriel avoisinait les 30 millions de dollars. Les réactions sont similaires chez ATG, au parcours financier assez proche. Son PDG, Paul Shorthose, s’est même félicité des résultats du dernier trimestre, qu’il qualifie de succès. La stagnation du chiffre d’affaires est analysée comme une bonne affaire au regard des conditions de marché. Blue Martini, éditeur concurrent d’ATG de plus petite envergure, s’inscrit dans la même tendance : chiffre d’affaires stabilisé, à rapprocher de celui réalisé au début de l’année 2000.C’est un retour en arrière de deux ans, sans toutefois les illusions des années folles de la net économie. Les éditeurs ne sont plus en phase de croissance, et leurs ventes de licence, qui reflètent le niveau d’intérêt pour leurs logiciels, ne sont pas aussi importantes qu’à l’époque. Le chiffre d’affaires repose un peu plus sur les services de maintenance facturés aux clients.Même si l’on observe un redémarrage de ventes de licences chez quelques-uns d’entre eux, ils misent d’abord sur leur base installée pour rebondir. Interwoven table sur l’extension des projets chez ces clients : à la fois plus d’utilisateurs reliés à ces logiciels et une évolution fonctionnelle pour parvenir à bâtir une véritable gestion de contenu d’entreprise, dépassant le cadre du web.

Vignette et Broadvision plus durement touchés

Si la chute d’activité a frappé tous les éditeurs de gestion de contenu et de commerce électronique (à l’exception de nouveaux venus comme Divine), elle a plus particulièrement frappé Vignette et Broadvision. Il faut remonter à l’année 1999, soit deux ans et demi à trois ans en arrière, pour retrouver un niveau d’activité équivalent. Ces deux sociétés se consolent en mettant en avant leurs progrès dans la maîtrise des dépenses.

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Olivier Roberget