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Les écrans LCD en quête d’un label de qualité

Une norme internationale définit enfin des critères de qualité pour les écrans plats LCD. Malheureusement pour les utilisateurs, elle est encore trop souvent ignorée par les fabricants.

Six mois après son adoption, la norme ISO 13406-2 commence à faire son apparition dans les fiches techniques des écrans plats. Une bonne nouvelle pour les consommateurs. Pour la première fois, ils disposent d’une source d’informations fiable et pertinente pour juger de la qualité des écrans à cristaux liquides.Cette nouvelle norme assure en effet que les moniteurs certifiés répondent à un minimum d’exigences en termes d’ergonomie et de qualité d’affichage : taux de pixels défectueux, rapport de contraste, angle de vue, temps de réponse de la matrice, efficacité du revêtement antireflets…

Des données objectives pour comparer les modèles

Jusqu’à présent, la comparaison entre des moniteurs de marques différentes était hasardeuse, faute de référence commune entre les industriels. Certes, les fabricants communiquent les caractéristiques techniques de leurs produits. Mais chacun exploite ses propres critères d’évaluation : les rapports de contraste ne sont pas mesurés dans les mêmes conditions d’éclairage, les critères de mesure des angles de vue varient d’un constructeur à l’autre…
Conséquences : c’est le grand flou pour les consommateurs qui constatent des écarts de prix importants, de 30 à 60 % entre des produits, mais sans avoir les moyens de comparer leurs performances.La norme ISO 13406-2 impose plus de transparence en fixant des conditions de mesure très strictes. Elle définit également une classification basée sur la qualité des écrans. Les meilleurs modèles ?” sans aucun pixel défectueux ?” appartiennent à la classe 1, tandis que les produits jugés inacceptables sont rangés dans la classe 4.En pratique, les meilleurs moniteurs actuellement commercialisés satisfont aux exigences de la classe 2, qui garantit un minimum de pixels défectueux et un angle de vue satisfaisant pour une utilisation bureautique.

Une certification qui n’a rien d’obligatoire

Malheureusement, les fabricants n’ont aucune obligation légale de suivre les recommandations ISO 13406-2. Viewsonic fait figure de pionnier en la matière. Le constructeur mentionne systématiquement sur les fiches techniques de ses produits, publiées sur son site Web, la certification ISO 13406-2 (classe 2).Même stratégie chez NEC-Mitsubishi : “D
ans quelques semaines, tous nos écrans seront homologués ISO 13406-2 (classe 1 ou 2). Cette information figurera bientôt sur l’ensemble des fiches de caractéristiques de nos produits “, déclare Franck Sublemontier, chef de produits pour le constructeur japonais.
Du côté de Sony, on déclare ” travailler sur la certification des produits pour être en mesure d’informer de manière objective les clients”.Bref, la plupart des fabricants se déclarent fortement concernés par cette nouvelle norme. Il est vrai qu’il s’agit d’un excellent moyen de valoriser leurs production vis-à-vis de la concurrence taïwanaise, très bon marché mais réputée moins exigeante sur la qualité de fabrication.

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Stéphane Long