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Les DRM mal vus dans l’industrie de la musique

Selon un sondage de Jupiter Research, 62 % des cadres du secteur estiment que supprimer les mesures de contrôle de la copie dynamiserait le téléchargement légal.

Ce début d’année 2007 restera sûrement comme un tournant dans la jeune histoire de l’industrie de la musique numérique. Après les conférences du
Midem en janvier à Cannes, après les ventes par les sites
FnacMusic et VirginMega de fichiers MP3 non protégés et après
la déclaration de Steve Jobs, le patron d’Apple et d’iTunes, ce serait au tour des professionnels de l’industrie musicale de voir d’un mauvais ?”il les systèmes de contrôle de la
copie accompagnant les fichiers musicaux (les DRM, pour Digital Rights Management,
ou GDN, pour gestion des droits numériques).C’est du moins ce qui ressort d’un sondage réalisé entre décembre 2006 et janvier 2007 par Jupiter Research, dans toute la chaîne de l’industrie musicale numérique européenne : labels ?” gros et petits ?”, sites
légaux de téléchargement, fournisseurs de technologies, juristes. Résultats des courses : 54 % des cadres interrogés trouvent les DRM ou GDN actuels trop restrictifs. 62 % estiment même que les retirer, et autoriser la lecture des
fichiers sur n’importe quel baladeur, permettrait de donner un coup d’accélérateur au marché du téléchargement légal.

Action gouvernementale

Nuance tout de même. Sur ce deuxième point, les avis varient selon la position que l’interrogé occupe dans la chaîne. Au sein des labels, ceux qui croient au retrait des DRM ne sont que 48 % tandis que hors des maisons de disques,
cette proportion monte à 73 %.Il semble en tout cas acquis pour 70 % des professionnels interrogés que l’avenir du secteur passe par le fait de pouvoir lire un fichier sur autant de lecteurs que voulu (actuellement, les DRM limitent le nombre de copies et de
transferts sur un autre support). Mais pour en arriver là, 40 % de ces mêmes personnes estiment qu’il va falloir en passer par une action gouvernementale ou une intervention des associations de consommateurs.

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Arnaud Devillard