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Les DRH face aux mercenaires

A trop bouder les plus de quarante ans, les SSII finissent par embaucher de jeunes diplômés bien exigeants. Une situation pas forcément plus simple à gérer…

Turnover, pénurie, conflit social… Les DRH des SSII ont du pain sur la planche ! Elles doivent sans cesse anticiper pour garder leur vivier de compétences et ne pas décevoir leur direction générale, mais
aussi pour ne pas s’attirer les foudres des actionnaires lorsque la société est cotée en Bourse. Mais elles ne sont pas à un paradoxe près. Ces DRH qui boudent les plus de quarante ans expérimentés, mais coûteux, découvrent les nouveaux
mercenaires : ces jeunes diplômés qui, profitant de la croissance du secteur informatique, exigent des salaires élevés et des horaires à leur convenance. Pas facile, alors, de faire la fine bouche face à la menace de pénurie.Parallèlement, ces mêmes DRH affrontent le management intermédiaire, qui ne pense qu’à la productivité. Pour se retrouver parfois face à de véritables baronnies, sans état d’âme, qui contournent habilement le droit du travail et mettent
leurs troupes sous pression. Pourvu qu’elles soient rentables. Inutile de préciser que les évolutions de carrière, augmentations et formations passent à la trappe. Et que ces situations délicates engendrent des conflits sociaux, difficiles à
maîtriser. Pourtant, ce ne sont pas les solutions qui leur manquent : mobilité, gestion des talents, plan d’épargne entreprise, participation au capital de la société, dialogue social, création de mandats de délégués syndicats groupe. Les DRH
tendent aussi à valoriser les qualités humaines de certains managers (part qualitative des rémunérations). Espérons que ce nouveau critère d’évaluation se généralise.* Chef d’enquête à 01 Informatique

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Clarisse Burger*