Avec l’information numérique, c’est le monde traditionnel de la documentation, dans son ensemble, qui est en ébullition. Le récent divorce entre le GFII (Groupement français de l’industrie de l’information)
et l’ADBS (Association des professionnels de l’information et de la documentation) tendrait à le prouver.D’un côté, les professionnels du contenu forcent l’allure afin de promouvoir tous les produits et les services nécessaires aux décideurs et aux utilisateurs de l’information numérique en entreprise. Et non plus
uniquement pour et dans les services de documentation, même si les modèles économiques ne sont pas encore au rendez-vous. Ce marché représenterait aujourd’hui plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires au niveau
national, et près de dix fois plus au niveau européen.
Une profession bousculée par la multiplication des acteurs
Ce que contestent, de l’autre côté, les documentalistes, qui estiment risqué et très dégradé ce segment de l’industrie des technologies de l’information et de la communication. Qui, de plus, risque de remettre en
question l’ensemble de leur profession, déjà bien bousculée par la multiplication d’acteurs, plus ou moins crédibles, sur le marché de l’information professionnelle.Chacun poursuivra donc sa voie. Le GFII s’est entouré des représentants des professionnels du support internet, tels que l’Acsel (Association pour le commerce en ligne) ou la SCIP France (Association pour la promotion de
l’intelligence économique), afin d’ouvrir un nouveau salon, espace de rencontre de tous les professionnels de l’information numérique.Baptisé i-Expo, cet événement se tiendra en juin prochain, à Paris. Il remplacera la manifestation IDTnet, déclarée en liquidation après l’édition 2002, au sein de laquelle l’ADBS était jusqu’alors très impliquée.
En revanche, les documentalistes maintiendront leur présence dans toutes les domaines liés à la gestion des connaissances (knowledge management) ou à la Geide (Gestion électronique de l’information et des documents
d’entreprise).
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