Passer au contenu

Les dinosaures de l’EDI malmenés par les start up

L’arrivée des places de marché a bouleversé le marché de l’EDI. Deux des plus gros acteurs, Sterling Commerce et Harbinger, ont été repris. GXS, la filiale de General Electric, reste le seul grand indépendant.

Campés sur une base de clients prestigieux et avec une antériorité d’une trentaine d’années, les pionniers du commerce électronique à la norme EDI semblaient difficiles à détrôner. Difficile, en effet, de croire que Sterling Commerce et GE Global eXchange Services (GXS), qui, à eux deux, étaient présents dans la quasi-totalité des cinq cents plus grosses sociétés mondiales, ou encore Harbinger, qui réalisait encore un chiffre d’affaires de près de 1 milliard de francs en 1999, seraient un jour concurrencés par de nouveaux venus. C’était compter sans la croissance phénoménale des Ariba et Commerce One, qui ont sérieusement entamé le capital de survie des acteurs de l’EDI.

Un travail de communication

es trois géants, seul GXS a en effet survécu à la vague de rachats provoquée par l’arrivée des places de marché sur Internet. Mais ce n’est pas tant à l’originalité de sa stratégie qu’il doit encore son indépendance qu’au soutien de sa société mère, General Electric, dont le chiffre d’affaires dépasse les 800 milliards de francs. A l’instar de son malheureux concurrent Sterling Commerce, GXS a en effet amorcé le virage en ouvrant son réseau propriétaire EDI aux technologies d’Internet. Et il s’oriente aujourd’hui vers la création de places de marché pour son propre compte ou celui de ses clients. Il mise aussi sur son expérience dans la gestion des communautés commerciales pour développer en parallèle une offre de création, de gestion et d’hébergement d’extranets. Enfin – et toujours comme Sterling Commerce -, GXS axe également son offre sur l’EAI (Enterprise Application Integration) afin de relier les systèmes existants aux nouvelles plates-formes du commerce électronique.
Pour l’heure, la société mise sur la fidélité de ses clients traditionnels de l’EDI pour concevoir les places de marché sectorisées de demain, et elle travaille son image pour convaincre de nouveaux clients. Elle a ainsi affublé ses prestations intranet de formation à distance, de gestion de la production et autres outils de communication d’un ” e ” synonyme de modernisme. Elle entreprendra également une campagne de communication dès septembre prochain. Travail déjà opéré par IBM, qui a troqué son image de dinosaure de l’informatique contre celle de l’e-business.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Marie Varandat