Passer au contenu

Les derniers produits pour serveurs d’Intel peu convainquants

Le dernier chipset pour serveurs d’Intel fait pâle figure face à la concurrence. Tandis que la comparaison de McKinley avec une ancienne génération de processeurs Sun ne convainc pas de ses performances.

Le premier jour de la conférence pour développeurs d’Intel, IDF, n’a pas connu le succès escompté. Sur les 4 000 développeurs, ingénieurs et autres experts que prévoyaient les organisateurs, moins de la moitié ont en fait assisté au discours d’inauguration de Craig Barrett, le PDG d’Intel.Pourtant, les nouveautés n’ont pas manqué. Comme prévu, le fondeur a dévoilé le processeur Pentium 4 Xeon pour serveurs (nom de code Prestonia), cadencé à 1,8 et 2,2 GHz. Ce dernier a également présenté son premier chipset pour serveurs, l’E7500 (nom de code Plumas), qui peut gérer jusqu’à deux processeurs Xeon.

Performances décevantes pour le chipset E7500

” Ce chipset marque le retour d’Intel sur le marché des chipsets pour serveur “, se réjouit Mike Fister, le vice-président en charge des plates-formes d’entreprise pour Intel. Bien que positionné comme le concurrent direct du chipset GC-LE de ServerWorks, Plumas ne tient pas la comparaison.” Le bus d’entrée/sortie propriétaire Hub Link de Plumas, reliant l’E7500 au contrôleur PCI/PCI-X qui peut gérer deux interfaces PCI-X, est limité à seulement 1 Go/s contre 3,2 Go/s pour notre bus Intra Module Bus (IMB). Hub Link devient alors un véritable goulet d’étranglement puisqu’à elle seule, une interface PCI-X occupe une bande passante de 1 Go/s “, explique Kimball Brown, vice-président chez ServerWorks.Alors qu’Intel prévoit une version d’entrée de gamme de Plumas dans le cours du second semestre, ServerWorks livre déjà les fabricants OEM avec une puce équivalente, la GC-SL. “Tandis que pour le marché haut de gamme, on commercialise le chipset GC-HE pour les serveurs 2 et 4 processeurs. Cependant, on n’ira pas au-delà car les volumes de serveurs ne sont pas suffisamment importants”, ajoute Kimball Brown.

YamHill n’a pas sa place dans la roadmap d’Intel

Sans nier les rumeurs du projet YamHill, publiées par le
San Jose Mercury News
et affirmant que le fondeur développe une version 64 bits de son code x86, Intel a réaffirmé son support derrière le processeur Itanium. “Nous avons cinq générations d’Itanium en cours de développement”, martèle Craig Barrett.En 2003, Intel prévoit la sortie des processeurs 64 bits Madison et Deerfield (biprocesseur) au pas de 0,13 µ. Et l’année suivante, le processeur Montecito au pas de 0,9 µ (ou 90 nm) devrait voir le jour.Lors de la présentation, Mike Fister n’a pas non plus hésité à comparer les performances d’une application optimisée pour McKinley et pour le processeur UltraSparc II. Sans surprise, le serveur McKinley est jusqu’à vingt fois plus performant que l’ancienne génération de Sun. Une comparaison que l’on peut juger malhonnête puisque Sun a lancé en septembre 2001 l’UltraSparc III…

Les ingénieurs planchent sur l’interface Serial ATA II

Enfin, un nouveau groupe de travail a été annoncé pour plancher sur les spécifications de la future interface Serial ATA II. “L’interface Serial ATA 1.0 se généralise dans les serveurs d’entrée de gamme bien qu’elle ait été intialement conçue pour les PC. Il faut donc revoir les spécifications pour l’adapter à l’environnement serveur”, explique un ingénieur d’Intel. La première phase consistera à permettre l’agrégation des interfaces Serial ATA et sera achevée dans six mois.” Dans un serveur classique avec 4 disques durs, il faudra ainsi 4 câbles différents entre la carte d’interface et les disques. Avec Serial ATA II, un seul câble suffit “, ajoute le même ingénieur. La deuxième phase, plus complexe, vise à doubler la bande passante de l’interface à 3  Gbits/s et ne devrait pas s’achever avant un an.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Jean-Baptiste Su, correspondant à San Jose