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Les députés utiliseront Linux Ubuntu en juin prochain

L’appel d’offres visant à renouveler l’informatique de l’Assemblée nationale a été remporté par les SSII Linagora et Unilog. C’est la distribution Linux Ubuntu qui a été retenue.

Les logiciels libres continuent leur percée dans l’Administration française et ses institutions. Après les succès d’OpenOffice sur les postes de travail de la Direction générale des impôts et
de la Gendarmerie nationale, l’Assemblée nationale, qui souhaitait renouveler le parc de PC sous Windows des 577 députés et de leur assistant (soit 1154 postes de
travail au total), vient de retenir la distribution Linux Ubuntu.Cette dernière a été construite à partir de la distribution Debian, réputée pour sa stabilité et sa sécurité. Elle a été préférée à d’autres versions de Linux pour sa simplicité d’utilisation, les députés n’étant
pas forcément des utilisateurs avertis. Cette facilité de prise en main a rendu Ubuntu très populaire. Selon une étude en ligne récente menée par le
site DesktopLinux, elle est aujourd’hui la distribution la plus utilisée sur le poste de travail avec 29,2 % de parts de
marché, loin devant Debian (12,2 %) et OpenSuse (10,1 %).

80 euros par poste

Sa mise en ?”uvre et sa maintenance à l’Assemblée nationale seront assurées par les SSII Linagora et Unilog. Parmi les différentes déclinaisons d’Ubuntu, les deux partenaires ont retenu la version dite K-Ubuntu.
L’interface est construite avec l’environnement graphique KDE plutôt que Gnome. Comme la plupart des distributions Linux, K-Ubuntu inclut la suite OpenOffice et le navigateur Firefox. Elle propose aussi le logiciel de courrier
Thunderbird.Selon nos sources, le coût de la solution est d’environ 80 euros par poste de travail, ce qui inclut le coût du déploiement et de la maintenance sur un an. Les PC neufs qui feront tourner la distribution n’ont pas
encore été achetés.En adoptant Linux, l’Assemblée nationale entend bien montrer l’exemple. Les pouvoirs publics poussent l’adoption des logiciels libres car les responsables politiques estiment qu’ils représentent une
opportunité pour la France. Outre les économies réalisées, les logiciels ont le mérite de faire appel à des entreprises françaises.En décembre dernier, Thierry Breton, ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, avait donné son soutien à la formation d’un pôle de compétitivité logiciels libres.
Celui-ci prend progressivement forme, mais n’a toujours pas été institutionnalisé.

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David Maume