Passer au contenu

Les critères de choix

Temps de réponse courts, simplicité d’installation, sous-système de disques performant… Pour guider votre choix et vous éviter des déconvenues, voici les principaux éléments à prendre en compte avant l’achat.

La rapidité

La vitesse est fonction à la fois du processeur, de la mémoire vive et du disque dur. Les deux appareils qui se sont distingués lors des tests en laboratoire sont les serveurs signés Maxdata et Elonex. Le premier bénéficie de la puissance du processeur P4 à 1,5 GHz, qui lui a permis de mieux supporter un nombre croissant d’utilisateurs. S’agissant du modèle d’Elonex, sa rapidité tient surtout au contrôleur RAID IDE Promise Fastrack et à ses deux disques durs en RAID 0. On retiendra les résultats décevants du Primergy Econel 10, de Fujitsu- Siemens, avec ses 128 Mo de mémoire vive et son disque dur à la vitesse de rotation plafonnant à 5 400 tr/min. Nos tests ont aussi révélé que le serveur HP, pourtant équipé d’un disque Ultra 3 SCSI tournant à 10 000 tr/min et d’un buffer d’une capacité de 4 Mo, n’obtient pas de meilleurs résultats que ses concurrents dotés de disques IDE fonctionnant à 7 200 tr/min. Enfin, on notera que les trois machines de Maxdata, Elonex et Nec, avec leur processeur à 1 GHz au minimum, leurs 512 Mo de mémoire vive et leurs disques durs à la vitesse de rotation de 7 200 tr/min, sont d’un bon rapport qualité/prix. Elles n’ont pas toujours obtenu des notes très bonnes, mais leurs prestations ont été correctes. Elles conviennent pour un usage mixte : partage de ressources en réseau et hébergement de sites.

La facilité d’installation

Installation du système, configuration du réseau, insertion d’éléments matériels… autant d’étapes qui peuvent poser des problèmes. Les serveurs que nous avons testés nous ont été livrés sans système d’exploitation. Mais la plupart des constructeurs les proposent aussi avec le système en option. Vous devez prévoir près de 1 190 euros (7 806 F) pour acquérir Windows 2000 Server avec une licence pour 5 utilisateurs, et près de 1 145 euros (soit 7 511 F) si votre groupe de travail est plus important. Les petites sociétés qui ne veulent pas prendre en charge la configuration du réseau opteront pour un système préinstallé. Pour le câblage des postes et la configuration du réseau, mieux vaut prévoir une prestation complémentaire. Il faut compter environ 1 980 euros hors taxes (près de 13 000 F) pour mettre en réseau 10 postes (câblage et paramétrage). Indépendamment de l’installation et du déploiement, la documentation jointe aux serveurs (guide d’installation, manuel de l’utilisateur…) doit être claire. Force est de constater que les efforts des constructeurs restent limités dans ce domaine. La qualité du boîtier doit aussi être prise en compte. On privilégiera une machine où l’accès à la mémoire vive et aux disques durs est aisé, pour éventuellement ajouter des composants.

L’administration

Pouvoir contrôler automatiquement les composants vitaux du serveur est essentiel. Des capteurs disséminés dans le serveur collectent les informations de base : bon fonctionnement des ventilateurs et de la carte Ethernet, température du processeur et de l’alimentation… Ces données sont ensuite analysées par des logiciels spécialisés. Habituellement, les constructeurs éditent leurs propres programmes d’administration (Top Tools pour HP, Open Manage pour Dell…) ou utilisent des logiciels comme Landesk Server Manager, édité par Intel. Dans notre sélection, l’administration est souvent réduite au minimum, car limitée à la surveillance du processeur. HP, Maxdata et Elonex ne fournissent pas de logiciels d’administration, en tout cas pas en série. Enfin, aucune des machines testées ne peut être administrée à distance. Cela permettrait par le biais du navigateur de surveiller le bon fonctionnement de son serveur.

L’évolutivité

Les serveurs économiques sont peu évolutifs. Toutefois, certains offrent plus de possibilités que d’autres. Seuls deux constructeurs, Nec et Toshiba, proposent sur leurs modèles des cartes mères acceptant deux processeurs. La plupart des cartes employées ne sont en effet pas spécifiques, puisqu’on peut les retrouver dans certains PC de bureau. Par ailleurs, d’autres éléments doivent être pris en compte. Les baies libres de 3,5 pouces permettront d’ajouter des disques durs supplémentaires, et celles de 5,25 pouces accueilleront les périphériques de sauvegarde. A cet égard, le serveur Express5800 TM1300, de Nec, se distingue de ses concurrents, puisqu’il peut accueillir trois disques durs supplémentaires. Attention aux périphériques de sauvegarde ! Peu de constructeurs fournissent des lecteurs à bande utilisant l’interface IDE, à part Onstream et Ecrix. Sachez que la plupart proposent des solutions utilisant l’interface SCSI. Il faudra donc prévoir l’achat d’une carte spécifique.

L’équipement

Disposer de connecteurs PCI libres est un atout supplémentaire. Cela vous permettra de brancher d’autres cartes réseau supplémentaires, un contrôleur SCSI (pour un périphérique de sauvegarde)… Le serveur de Nec se distingue des autres modèles en proposant 5 ports libres. Il est talonné par les machines de Maxdata et Toshiba, qui offrent 4 baies supplémentaires. L’autre critère à prendre en compte est la quantité de mémoire vive fournie. Pour comparer équitablement les serveurs sélectionnés, nos tests ont été effectués sur des configurations égalisées à 128 Mo, mais en situation réelle un minimum de 256 Mo est requis pour que le serveur, surtout en cas de partage de documents, ait des temps de réponse vraiment satisfaisants. Si vous voulez muscler la mémoire vive du serveur, sachez qu’une barrette de 256 Mo de mémoire vive DDR-SDRAM ECC coûte près de 267 euros (1 751 F). Le prix d’une barrette de 128 Mo de mémoire vive ECC traditionnelle est quant à lui d’environ 323 euros (2 119 F).

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Jean-François Launay