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Les courtiers en ligne victimes de l’effondrement boursier

Le Nouveau Marché a baissé de 21 % en juin. L’activité des sociétés de trading en ligne a suivi. La passivité des boursicoteurs devant le séisme qui secoue la Bourse inflige une terrible gifle au courtage en ligne.

Après avoir été l’un des secteurs les plus prometteurs de l’économie Internet, le trading en ligne n’échappe pas aux désillusions. Pour s’en persuader, il suffit d’observer un indice révélateur de l’évolution de ce marché : les chiffres fournis pas l’association Brokers On Line. Une association professionnelle qui a représenté 16,4 % des ordres exécutés sur la place parisienne au mois de juin.Durant ce mois, le nombre d’ordres en ligne exécutés par les clients des vingt et un traders en ligne membres de l’association a chuté de 24,4 % par rapport à mai. De 793 596, le nombre d’ordres est passé à 599 501 sur le mois de juin, soit un quart du volume en moins. A titre indicatif, plus d’un million d’ordres avaient été passés au mois de janvier dernier, et plus de 12 millions sur l’ensemble de l’année 2000.Le nombre de comptes en ligne reste quant à lui stable à 478 395. Son évolution depuis le début de l’année est à peine supérieur à 15 %. Déjà, à la fin de l’année 2000, Brokers On Line s’enorgueillissait de 415 033 comptes. En outre, il faut pondérer la croissance du nombre de comptes avec le fait que Top Trade (filiale du Crédit Lyonnais) a rejoint Brokers On Line en mars dernier en apportant avec lui son lot de comptes.Pour expliquer cette déconvenue générale, l’association évoque la tempête qui sévit sur les marchés et la baisse de 4,18 % de l’indice CAC 40, et celle de 21,25 % du Nouveau Marché sur le seul mois de juin.A l’aune d’un marché boursier qui n’en finit plus de s’effondrer, on peut douter que les prévisions avancées par le président de Brokers On Line à 01net. soient atteintes. En avril dernier, Guillaume de Charry envisageait ainsi une croissance pour l’année 2001 de 50 à 60 % du nombre de comptes, pour atteindre 800 000 comptes au total. Pourtant, le second semestre de l’année 2000 avait déjà été marqué par un ralentissement.Pour Fimatex, filiale de la Société générale et membre de l’association, cette désaffection des particuliers pour le boursicotage et le day trading, qui dopait nettement en 2000 les chiffres des traders, se traduit par une baisse de son chiffre d’affaires de 13,4 % sur le premier semestre par rapport à la même période l’année dernière. Surtout, Fimatex envisage aujourd’hui de terminer l’année avec une perte approchant les 35,6 millions d’euros, légèrement supérieure, même à celle enregistrée en 2000.Principalement indexé sur l’état de santé de la Bourse, le secteur du trading on line suit la même pente que les marchés, et poursuit sa descente aux enfers. Jusqu’à la récession ?

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Frantz Grenier