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Les courtiers en ligne français forcés d’innover pour survivre

Apparus pendant une période boursière favorable, les courtiers en ligne français avaient bénéficié de barrières d’entrée minimales et de perspectives radieuses. En 2000, le nombre d’investisseurs…

Apparus pendant une période boursière favorable, les courtiers en ligne français avaient bénéficié de barrières d’entrée minimales et de perspectives radieuses. En 2000, le nombre d’investisseurs particuliers sur internet a ainsi triplé, frôlant 390 000 individus, pour plus de 500 000 comptes ouverts en ligne. Ces particuliers ont pu bénéficier de frais de courtage parmi les plus bas relevés en Europe. Plus de la moitié d’entre eux pratiquaient déjà le courtage sur Minitel.

Niches et produits dérivés

Pourtant, fin 2000, seuls 12 % des adultes français possédaient des valeurs boursières et plus de la moitié d’entre eux n’étaient pas des investisseurs actifs ?” notamment les 47 % de propriétaires exclusifs d’actions de sociétés privatisées. Après ce bilan mitigé, le retournement du marché a continué de saper un secteur dont l’offre s’est finalement banalisée. Selon une récente étude Gartner G2(*), le nombre moyen d’échanges de titres en ligne a chuté de 6,5 à 1,7 par mois de mars 2000 à mai 2001, réduisant les recettes issues des commissions. Les courtiers en ligne ont alors profité de leur base de clients pour générer d’autres sources de revenu, comme la vente de produits dérivés, et devenir des centres de services financiers généralistes (one-stop investment centers) s’adaptant aux différents profils d’investisseurs, ou pour se spécialiser sur un marché de niche. D’un côté, les 35 % d’investisseurs particuliers qui généreront 60 % des transactions en 2005 ; de l’autre, les investisseurs plus conservateurs, à la recherche d’autres produits financiers.Près de 70 % des investisseurs particuliers actifs disposaient déjà d’un compte en ligne en 2000 et Gartner G2 estime que la quasi-totalité d’entre eux seront concernés d’ici à 2004. Ce mouvement devrait être accompagné par des services de soutien téléphoniques et par des centres de formation physiques. Le PC restera le terminal de référence, mais le téléphone mobile pourrait séduire un investisseur particulier en ligne sur cinq vers 2005. Les fonctions d’alertes des mobiles permettront à ces investisseurs d’être réactifs sur des valeurs connues. La société d’études, en revanche, ne croit pas du tout à la télévision interactive, mieux adaptée à l’initiation et à l’information boursière.(*) “Survive Now, Grow Later : French Brokers Need New Strategies”, Christophe Uzureau, sept. 2001, 10 pages. Abonnement requis.

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BM