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Les contours techno inédits du cyberdocumentaliste

Le documentaliste se transforme parfois en animateur pour faire vivre ses informations sur le réseau.

A 25 ans, Bérengère Gasiorowski, cyberdocumentaliste à l’École supérieure de commerce et de management à Tours (ESCEM), n’a pas volé sa réputation de “première madame de l’internet “, du temps où elle suivait les cours de l’IUT tourangeau. Et pour cause, cette étudiante en ” documentation d’entreprise ” fait ses premiers pas sur la toile dès 1995, “une encyclopédie géante dans laquelle on trouve tout et n’importe quoi “, s’emballe-t-elle. Son diplôme en poche, elle effectue un stage à l’Inra (Institut national de la recherche agronomique), avec pour mission de créer un site facilitant le travail des chercheurs et leur permettre de débusquer des informations très pointues sur le réseau des réseaux.

Une double compétence

Encore rare à l’époque, sa double compétence (documentation et création de sites) lui ouvre les portes de l’Association des professionnels de l’information et de la documentation (ADBS) et de la librairie scientifique et technique Lavoisier, à Paris. En participant à la refonte et à la remise à jour de leurs sites, elle se forge une solide expérience technique, ce qui lui permet de revêtir pour l’ESCEM en 2000 la casquette d'” animatrice rédactrice web“, une terminologie en vigueur pour définir le métier de cyberdocumentaliste. À l’instar de son homologue traditionnel, elle recherche, classe et diffuse des documents extraits de banques de données ou de la presse. Mais elle surfe aussi sur la toile, utilisant des moteurs de recherche performants.En collaboration avec les cinq autres documentalistes de son service, mais aussi avec les professeurs, les responsables d’associations ou les étudiants, elle décide du contenu à mettre en ligne. “Nous réfléchissons à la façon de structurer l’information, d’intégrer les documents sur le site et de les présenter graphiquement “, explique-t-elle. Elle vient, par exemple, de créer une nouvelle rubrique à la demande du département orientation et carrières de l’école. Elle passe le plus clair de son temps à ” animer ” le site. Chaque semaine, elle envoie un courrier électronique à l’ensemble du personnel et des étudiants de l’établissement pour les avertir des nouveautés : un article qui vient de paraître, une nouvelle rubrique, etc.

Réactivité et savoir-faire

Outre les nombreuses qualités d’un documentaliste traditionnel, la profession requiert une réactivité importante et un minimum de savoir-faire technique. Pour pourvoir mettre sur internet un film destiné à présenter le groupe aux étudiants, par exemple, elle utilise un logiciel pour s’autoformer à la technologie Flash. C’est aussi ça le métier de cyberdocumentaliste : être à l’affût des avancées technologiques.

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Sandrine Chicaud