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Les consultants en management juniors débarquent en masse

Le Syntec Management a répertorié 40% d’embauches de juniors sur l’exercice 2000-2001 de ses adhérents.

Le conseil en management, un métier d’avenir ? C’est en tout cas ce que semble affirmer l’étude 2000-2001 de la branche ” conseil en management ” du Syntec (*), parue en octobre dernier. Selon elle, les adhérents du syndicat ont créé quelque sept cents emplois et réalisé deux mille sept cents recrutements, dont mille cent jeunes diplômés. Dans le cadre de cette étude, les technologies de l’information se placent en première position, ce créneau constituant 29 % du chiffre d’affaires du marché. Les grands cabinets sont les plus concernés puisqu’ils réalisent 38 % de leur activité dans ce domaine.Par rapport à la précédente étude, la profession a donc connu une progression de 14 % de ses effectifs. Mais si les chiffres mon-trent que le conseil en management représente une terre accueillante, l’étude précise que 80 % des créations d’emploi sont le fait de grands cabinets. De leur côté, les structures plus petites traquent davantage les consultants confirmés. Que déduire de cette étude ? Tout d’abord, elle confirme la plupart des tendances plus générales auxquelles sont confrontées les entreprises.

La fin des ” experts gourous “

“On revient à des problématiques plus générales et moins dédiées à un outil, note Michel Noiry, membre du conseil d’administration et responsable des études statistiques au Syntec Management. Des thèmes tels que la comptabilité ou les ressources humaines continuent à bien fonctionner. Par exemple, une direction financière ne peut capitaliser sur l’expérience de changement d’un système comptable qu’elle change tous les dix ans. Certains consultants ne font que cela…” En outre, la demande sur le créneau des progiciels de gestion intégrés, se révèle beaucoup moins forte qu’auparavant. Le recrutement des juniors par les grands cabinets ne constitue pas non plus une surprise. On y trouve généralement les structures de formation ad hoc, ainsi que de nombreuses options pour gérer une carrière. “Il y a vingt ans, on qualifiait souvent les cabinets de conseil de troisième cycle universitaire, se rappelle Michel Noiry. Ce n’est plus le cas, et la voie normale d’un consultant aujourd’hui, c’est de faire carrière dans le conseil.”Reste que cette arrivée massive de jeunes peut effrayer les futurs clients. Là encore, le Syntec Management répond “changement”. La profession évolue et le métier de consultant se banalise. Il ne s’agit plus d’acheter un ” expert gourou ” par tranches horaires, mais un élément qui fera partie d’une équipe, envoyé sur le terrain avec une formation et des méthodologies éprouvées. Il est ensuite du ressort du cabinet de conseil de gérer au mieux les ressources qu’il envoie sur le terrain.(*) Le Syntec Conseil en management déclare représenter plus de 50 % du marché français du conseil en chiffre d’affaires, 59 sociétés et environ 10 000 consultants. Par ailleurs, le syndicat estime à 310 le nombre de sociétés de conseil total et 20 000 le nombre de consultants.

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Philippe Billard